PRODUCTION / FINANCEMENT France
Cap sur Rotterdam pour Under a Blue Sun
par Fabien Lemercier
- Production franco-israélienne pilotée par Acqua Alta, le documentaire de Daniel Mann sera en lice dans la compétition Tiger

Très remarqué notamment avec le documentaire The Magic Mountain [+lire aussi :
critique
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fiche film] (IFFR Bright Future en 2020) et la fiction Low Tide [+lire aussi :
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fiche film] (Forum de la Berlinale 2017), le cinéaste israélien basé à Londres Daniel Mann participera à la compétition Tiger du 53e IFFR (du 25 janvier au 4 février) avec son nouvel opus : Under a Blue Sun [+lire aussi :
critique
fiche film].
À travers ce documentaire, Daniel Mann entend remettre en scène, par un prisme politique, une relecture du film populaire Rambo III, tourné dans le désert du Néguev, en terre israélo-palestinienne. Il explore en effet le rapport particulier que l’État d’Israël a entretenu dans les années 1980/1990 avec les superproductions hollywoodiennes dans le contexte colonial d’expropriation et de violence étatique qui s’exerce depuis la Nakba, et notamment à l’égard ici des communautés bédouines. A l’instar de ces films précédents, il trouble le registre narratif du cinéma documentaire en articulant le principe de récits parallèles.
Le documentaire plonge en 1987 quand Bashir Abu Rabiah a été engagé pour participer à la réalisation d’effets pyrotechniques et spéciaux sur le film Rambo III. Dans cet opus de la "saga" hollywoodienne, l’icône bodybuildé Sylvester Stallone traverse le désert à cheval, bataillant seul contre les forces soviétiques occupant alors l’Afghanistan. Au-delà même du récit imaginaire et de l’esthétique de ce film tourné dans le désert du Naqab (le Néguev) en Palestine, une autre histoire s’est toujours dessinée pour le bédouin Bashir Abu Rabiah : un conflit d’occupation bien plus réaliste...
Produit par Christophe Gougeon pour la société parisienne Acqua Alta, Under a Blue Sun a été coproduit par les Israéliens de Laila Films et par les Français de La Bête, en association avec Arte France La Lucarne et avec la participation du CNC, du Centre National des Arts Plastiques, de la région Sud, de la Procirep-Angoa, du MiDarom FIlm Fund et de la Rabinovich Foundation.
Pour mémoire, Acqua Alta a récemment coproduit le documentaire Edouard Louis ou la transformation de François Caillat et prépare Vade Retro d’Antonin Peretjatko.
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