04/06/2024 - Le cinéaste hongrois tournera l’an prochain un film sur l'amitié entre Simon Arshaki Ter-Petrosyan et celui qui deviendra Joseph Staline, piloté par Good Chaos et Hype Studios

Le réalisateur Kornél Mundruczó (© Viktória Petrányi)

Le cinéaste hongrois Kornél Mundruczó tournera en 2025 son 9e long métrage, un film en langue géorgienne intitulé The Revolution According To Kamo, sur un scénario original de Pawel Pawlikowski et Ben Hopkins qu’a adapté Kata Weber (complice du réalisateur depuis quatre films).

Léopard d’argent à Locarno en 2002 avec Pleasant Days [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], le cinéaste a été six fois en vitrine de la Sélection Officielle cannoise : en compétition avec Delta [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Kornél Mundruczó
interview : Orsi Tóth
fiche film] en 2008, Un garçon fragile – Le projet Frankenstein [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] en 2010 et La Lune de Jupiter [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Kornél Mundruczó
fiche film] en 2017, à Un Certain Regard avec Johanna [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] en 2005 et White God [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Kornél Mundruczó
fiche film] en 2014, et à Cannes Première en 2021 avec Evolution [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Kornél Mundruczó et Kata W…
fiche film]. Il a également participé à la compétition vénitienne en 2020 (avec le titre de meilleure actrice à la clé) avec le film en langue anglaise Pieces of a Woman [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Kornél Mundruczó et Kata W…
fiche film].

Le scénario de The Revolution According To Kamo s’étend sur 30 ans, de 1891 à 1922 et fait le portrait de la naissance du dictateur le plus meurtrier du monde à travers les yeux de son meilleur ami, de son allié et de son disciple dévoué et homme de main. Les deux hommes ont grandi ensemble dans la petite ville de Gori, près de Tbilissi : Staline ou Soso, comme on l'appelait à l'époque, dans une extrême pauvreté, et Kamo dans une riche famille de commerçants. Bien que Soso quitte Gori pour entrer au séminaire, les deux se retrouvent à la fin de la fin de leur adolescence à Tbilissi où le charismatique Soso est devenu un agitateur et le leader du nouveau mouvement révolutionnaire visant à renverser la monarchie. Kamo se retrouve alors entraîné avec Soso dans un monde de violence, de meurtres et de bouleversements sociaux.

"C’est un film historique, mais aussi un film de gangsters" souligne Kornél Munduczó. "Il s'agit moins d'un homme né mauvais que de la mécanique du pouvoir et de la façon dont il se hisse au sommet. Mais il s'agit aussi d'une amitié passionnée entre ces deux hommes qui se connaissent depuis qu'ils sont enfants."

"J'ai été attiré par le scénario non seulement parce que je n'avais jamais travaillé sur une histoire épique de cette ampleur, mais aussi parce que nous voyons l'une des périodes les plus brutales de l'histoire du point de vue d'un véritable ami et camarade" a commenté Kata Weber. "Plutôt qu'un biopic, l'histoire présente une perspective unique dans laquelle nous pouvons voir comment les structures de pouvoir peuvent corrompre même les émotions les plus pures. L'histoire de Kamo est un récit d'amitié, de sacrifice et de trahison, ainsi que l'histoire criminelle d'un mouvement révolutionnaire que beaucoup ne connaissent pas."

The Revolution According To Kamo sera produit par la société britannique Good Chaos et la société française Hype Studios avec MK Productions (France), Komplizen Film (Allemagne), Madants (Pologne), Proton Cinema (Hongrie) et Takes Film (Géorgie).