04/07/2024 - La production de ce long-métrage d'animation en stop motion, avec les voix de la comédienne Emma Suárez et du journaliste Jordi Évole, entre autres, va se prolonger jusqu'au mois de décembre

La réalisatrice Irene Iborra sur le tournage de Olivia y el terremoto invisible

Un hangar industriel du quartier Sant Martí, à Barcelone, accueille jusqu’au mois prochain (décembre) le tournage du film d’animation image par image Olivia y el terremoto invisible (Olivia and the Invisible Earthquake). La scénariste et réalisatrice du film, Irene Iborra (connue jusque-là pour des courts-métrages comme Citoplasmas en medio ácido, Click ou encore Cuentos celestes), première cinéaste d'Espagne à entreprendre de faire un film en utilisant cette technique, adapte ici le roman La película de la vida, de Maite Carranza, paru chez Barco de Vapor en 2017, vendu à 24 000 exemplaires en Espagne, traduit dans huit langues.

Selon l’équipe, La vida de Calabacín [+lire aussi :
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interview : Claude Barras
fiche film], titre déjà emblématique de l’animation européenne qui a été nominé aux Oscars, fait partie des références artistiques du projet. Les voix enfantines des personnages principaux de l'histoire seront accompagnées par les voix adultes de l’actrice Emma Suarez (lauréate de deux Goya majeurs la même année, pour Julieta [+lire aussi :
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fiche film] et La próxima piel [+lire aussi :
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fiche film]) et du journaliste reconnu Jordi Évole.

Le film va raconter comment, après une expulsion inévitable, Olivia, son petit frère Tim et sa mère Ingrid se retrouvent à occuper un appartement vide dans un quartier de banlieue. Ingrid, de nature optimiste, perd toute son énergie et Olivia se voit contrainte de la remplacer en s’occupant d'elle-même et du petit toute seule. Pour cacher sa peur et protéger son frère de la réalité, elle lui dit qu'ils tournent en fait un film. Cependant, ce mensonge inventé pour les protéger se met à l’angoisser aussi, générant des tremblements de terre étranges qui la font tomber continuellement. Heureusement, très vite, une famille-communauté très spéciale se constitue autour d'eux qui va lui apprendre à se relever après être tombée et à faire face à l’adversité. Parce qu’on ne peut pas toujours contrôler ce qui nous arrive, mais on peut bel et bien choisir la manière dont on le vit.

"Contribuer à dé-stigmatiser les expulsions et la pauvreté infantile à travers une histoire aussi jolie est une manière très forte, belle même, d'aborder ce sujet délicat avec les enfants", explique Iborra. "Le message est un message d’espoir plein de lumière", ajoute la réalisatrice, qui souligne la capacité de la technique stop motion pour évoquer, avec des marionnettes et de l’imagination, le besoin de se bâtir des réseaux de soutien face aux tremblements de terre de la vie.

Olivia y el terremoto invisible est une coproduction entre les sociétés espagnoles Citoplasmas Stopmotion, Cornelius Films et Bígaro Films, la française Vivement Lundi!, la belge Panique! Production et la chilienne Pájaro, avec la participation de RTVE, 3Cat, À Punt et Movistar Plus+ et le soutien de l'CEC (Institut Català de les Empreses Culturals), l'ICAA, IVAC (Institut Valencià de la Cinematografia), la Ville de Barcelone et le programme Ibermedia. Les ventes internationales du film sont gérées par la société française Pyramide International. En Espagne, il sera distribué par Filmax, en Belgique par Le Parc et en France par KMBO.

(Traduit de l'espagnol)