Les femmes et les équilibristes de la vie dominent la 21e édition des Giornate degli Autori

19/07/2024 - La section parallèle indépendante de la Mostra de Venise a annoncé les 28 films de sa programmation

Sugar Island de Johanné Gómez Terrero

Les 21e Giornate degli Autori inscrivent un record de présences féminines : 16 des 25 titres au programme cette année sont l'œuvre de femmes. “Comme le montre l'image que nous avons choisie pour l'affiche, où une femme marche sur une corde raide tendue au-dessus du monde, a expliqué la directrice artistique de la section, Gaia Furrer, lors de la présentation de sa sélection aujourd'hui à Rome, les figures centrales de cette édition sont les funambules de la vie, ceux qui avancent en équilibre sur un hypothétique fil en cherchant à maintenir une certaine légèreté, bien que le monde soit en train d'imploser”.

Dix films participeront à la compétition (dont cinq premiers longs-métrages). Le programme de la section autonome parallèle à la Mostra di Venezia, qui se tiendra sur le Lido du 28 août au 7 septembre, comprend aussi un film de clôture hors compétition, cinq films en événement spécial, neuf Nuits vénitiennes plus trois courts-métrages. “Il s'agit de films formidables, plus amusants que leur trame ne peut le laisser entendre, et surtout de beaucoup de découvertes", a précisé le délégué général Giorgio Gosetti. Les nationalités représentées sont au nombre de 27, et les Giornate accueillent pour la première fois en compétition un film dominicain : Sugar Island [+lire aussi :
critique
interview : Johanné Gómez Terrero
fiche film] de Johanné Gómez Terrero, une coproduction avec l'Espagne qui part de la grossesse non désirée d'une fille de 13 ans pour analyser les racines coloniales de l'industrie du sucre et le rôle de la spiritualité dans les mouvements de libération. Treize ans, c'est aussi l'âge de l'héroïne de Manas [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Marianna Brennand
fiche film] de Marianna Brennand (qui a pour producteurs associés les frères Dardenne), qui vit au coeur de la forêt amazonienne et décide de se rebeller contre les abus familiaux subis depuis des générations. Sanatorium Under the Sign of the Hourglass [+lire aussi :
critique
interview : Les frères Quay
fiche film], des Quay Brothers, propose de son coté un mélange singulier de stop-motion et d'images filmées pour adapter le livre du Polonais Bruno Schulz, où temps et réalité se décomposent. C'est aussi autour du temps, et de son irréversibilité, que tourne Super Happy Forever [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Kohei Igarashi
fiche film] de Kohei Igarashi, une histoire d'amour racontée non pas au moment où elle est vécue, mais avant et après.

Toujours en compétition, la Géorgie sera représentée par The Antique [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Rusudan Glurjidze
fiche film] de Rusudan Glurjidze, où deux amants se perdent et se retrouvent dans le Saint-Pétersbourg de 2006, pendant la déportation forcée des Géorgiens décidée par le gouvernement russe. Le premier long-métrage iranien Boomerang [+lire aussi :
critique
interview : Shahab Fotouhi
fiche film] de Shahab Fotouhi, produit en Allemagne et monté par le réalisateur géorgien Alexandre Koberidze, se pose en instantané sociologique sur les liens affectifs dans le Téhéran d'aujourd'hui. Selon Joy [+lire aussi :
critique
interview : Camille Lugan
fiche film] de Camille Lugan (qui a été assistante-metteur en scène pour Jacques Audiard), suit une jeune femme qui se débat entre le bien et le mal, incarnés respectivement par Raphaël Thiery et Asia Argento. Alpha. [+lire aussi :
critique
interview : Jan-Willem van Ewijk
fiche film], le troisième film du Hollandais Jan-Willem Van Ewijk, est un thriller psychoanalytique sur un père et son fils qui se passe dans les Alpes suisses. To Kill a Mongolian Horse marque les premiers pas dans le long-métrage de la réalisatrice mongole Jiang Xiaoxuan. Le seul titre italien en lice est Taxi Monamour [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Ciro De Caro
fiche film], qui marque le retour de Ciro De Caro aux Giornate (après Giulia [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Ciro De Caro
fiche film] en 2021) et dont les héroïnes (incarnées par Rosa Palasciano et l'actrice ukrainienne Yeva Sai) sont deux femmes perdues, mais résolues à choisir la vie qu'elles vont mener. En clôture, hors compétition, les festivaliers pourront découvrir le premier long d'Isabella Torre, Basileia [+lire aussi :
critique
interview : Isabella Torre
fiche film], un film d'atmosphères sur des hommes chassant des trésors mis en musique par Andrea De Sica et monté par Jonas Carpignano.

Parmi les cinq films qui seront projetés en événement spécial, on trouve le nouveau Federica De Giacomo, Coppia aperta quasi spalancata [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Federica Di Giacomo et Chi…
fiche film], tiré du spectacle de Franca Rame et Dario Fo, le portrait Peaches Goes Bananas [+lire aussi :
critique
interview : Marie Losier
fiche film] de Marie Losier, sur la chanteuse et femme de scène iconique du titre, Possibility of Paradise [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Mladen Kovačević
fiche film], où Mladen Kovacevic réfléchit à ce que signifie vivre dans un paradis sur Terre (Bali), mais lointain culturellement, le documentaire itinérant Alma del desierto de Monica Taboada Tapia, sur la plus ancienne femme trans de Colombie, et Soudan, souviens-toi [+lire aussi :
interview : Hind Meddeb
fiche film] de Hind Meddeb, sur la guerre au Soudan et la résilience des jeunes qui se battent contre l’oppression.

Le volet Nuits vénitiennes, entièrement dédié au cinéma italien, va proposer neuf titres dont trois de fiction et six documentaires. Parmi ces films figurent L’occhio della gallina [+lire aussi :
interview : Antonietta De Lillo
fiche film], un autoportrait par Antonietta De Lillo sur la difficulté qu'il y a à être écrivaine en Italie, Tenga duro signorina! Isabella Ducrot Unlimited [+lire aussi :
interview : Monica Stambrini
fiche film] de Monica Stambrini, sur une des artistes les plus contestées du monde, pour laquelle "la vie heureuse commence à 60 anni”, ou encore A Man Fell [+lire aussi :
interview : Giovanni C. Lorusso
fiche film] de Giovanni C. Lorusso, tourné dans le camp de réfugiés palestiniens de Sabra, au Liban.

La nouveauté de l'année est l'espace Confronti, où on parlera des droits d'auteurs, des droits des plus jeunes, d'intelligence artificielle et de la valeur de la mémoire. Parmi les invités, on peut citer l'écrivain Tahar Ben Jalloun (également président honoraire de la 13e édition du Premio Bookciak, Azione!, événement de pré-ouverture des Giornate) et la cinéaste et auteure de bande dessinée Marjane Satrapi.

Le programme des 21e Giornate degli Autori :

Compétition

Alpha. [+lire aussi :
critique
interview : Jan-Willem van Ewijk
fiche film] - Jan-Willem van Ewijk (Pays-Bas/Suisse/Slovénie)
The Antique [+lire aussi :
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interview : Rusudan Glurjidze
fiche film] - Rusudan Glurjidze (Géorgie/Suisse/Finlande/Allemagne)
Boomerang [+lire aussi :
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interview : Shahab Fotouhi
fiche film] - Shahab Fotouhi (Allemagne/Iran)
Manas [+lire aussi :
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bande-annonce
interview : Marianna Brennand
fiche film] - Marianna Brennand (Brésil/Portugal)
Sanatorium Under the Sign of the Hourglass [+lire aussi :
critique
interview : Les frères Quay
fiche film] - Quay Brothers (Royaume-Uni/Pologne/Allemagne)
Selon Joy [+lire aussi :
critique
interview : Camille Lugan
fiche film] - Camille Lugan (France)
Super Happy Forever [+lire aussi :
critique
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interview : Kohei Igarashi
fiche film] - Kohei Igarashi (France/Japon)
Sugar Island [+lire aussi :
critique
interview : Johanné Gómez Terrero
fiche film] - Johanné Gómez Terrero (République dominicaine/Espagne)
Taxi Monamour [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Ciro De Caro
fiche film] - Ciro De Caro (Italie)
To Kill a Mongolian Horse - Xiaoxuan Jiang (Malaisie/États-Unis/Hong Kong/Corée/Japon)

Hors-compétition

Basileia [+lire aussi :
critique
interview : Isabella Torre
fiche film] - Isabella Torre (Italie/Suède/Danemark) (film de clôture)

Événements spéciaux

Alma del desierto (Soul of the Desert) - Mónica Taboada-Tapia (Colombie/Brésil)
Coppia aperta quasi spalancata [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Federica Di Giacomo et Chi…
fiche film] - Federica Di Giacomo (Italie)
Kora - Cláudia Varejão (Portugal), court-métrage
Possibility of Paradise [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Mladen Kovačević
fiche film] - Mladen Kovačević (Serbie)
Peaches Goes Bananas [+lire aussi :
critique
interview : Marie Losier
fiche film] - Marie Losier (France/Belgique)
Soudan, souviens-toi [+lire aussi :
interview : Hind Meddeb
fiche film] - Hind Meddeb (France/Tunisie/Qatar)

Miu Miu Women’s Tales

#27 I Am the Beauty of Your Beauty, I Am the Fear of Your Fear - Chui Mui Tan (Malaisie/Italie) (court-métrage)
#28 El Affaire Miu Miu (The Miu Miu Affaire) - Laura Citarella (Argentine) (court-métrage)

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