Une langue universelle triomphe au Geneva International Film Festival
par Muriel Del Don
- Le GIFF décerne son Reflet d’Or du meilleur long métrage à la comédie surréelle du Canadien Matthew Rankin et celui de la meilleure série à Bullshit
Le Geneva International Film Festival (GIFF) se termine après une 30e édition qui, comme à son habitude, a mis à l’honneur les multiples formes de la fiction audiovisuelle. Sans oublier de regarder vers l’avenir, caractéristique qui fait partie de son ADN, le GIFF a mis cette année à l’honneur sa riche histoire. Sur les maches plus hautes du podium nous retrouvons cinq œuvres puissantes et surprenantes qui chamboulent les habitudes du public dans le domaine de l’audiovisuel. Parmi celle-ci triomphe Une langue universelle de Matthew Rankin qui gagne le Reflet d’or du meilleur long métrage.
Comédie surréaliste située dans la communauté iranienne de Winnipeg, Une langue universelle tisse une toile d’histoires qui s’entremêlent de façon (apparemment) involontaire : celle de Negin et Nazol, qui trouvent de l’argent gelé dans la glace, Massoud un mystérieux guide touristique à Winnipeg et Matthew qui décide de quitter son morne emploi stable dans l’administration pour se rendre à Winnipeg et rendre visite à sa mère. Avec son film, Matthew Rankin n’a pas peur d’imposer une vision très personnelle du cinéma qui devient ainsi moyen d’explorer la mémoire et de raconter des histoires qui se transforment en utopies.
La série danoise Bullshit de Milad Alami (Opponent [+lire aussi :
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interview : Milad Alami
fiche film]), Bo Hr. Hansen et Molly Malene Stensgaard a reçu quant à elle le reflet d’or de la meilleure série. Inspirée de faits réels, Bullshit plonge le public dans l’univers à la fois dangereux et fascinant des gangs de motards et motardes. Les deux protagonistes, Henning (aka Mackerel) qui rêve de s’imposer dans le milieu comme chef de gang et Pia, une utopiste et rêveuse qui a quitté sa famille, vivent une relation folle et passionnelle jusqu’au moment où une guerre de clans éclate en chamboulant leur quotidien déjà instable. Bullshit est une série passionnante dans laquelle esprit de rébellion et revendications révolutionnaires se marient à merveille. Le casting inclut Alba August, Marco Ilsø ou encore Clint Ruben.
Le reflet d’or de la meilleure expérience immersive (dans le jury on retrouve également le rédacteur en chef de Cineuropa Domenico La Porta) est attribué au Français Gwenael François pour Oto’s Planet et le prix Future Is Sensible va au Grec Alexandros Avranas pour Quiet Life [+lire aussi :
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interview : Alexandros Avranas
fiche film]. Pour ce qui est de la première édition du prix Swiss Series Storytelling Award, c’est la série belgo-suisse Les Indociles qui la remporte.
Cette année nombreux ont été également les grands noms qui se sont rendus au festival, parmi lesquels Kirill Serebrennikov, Noémie Merlant, Leos Carax, Louis Garrel ou encore Valeria Bruni-Tedeschi et Valeria Golino. Dans le communiqué de presse le festival "se réjouit que de nombreuses projections ont fait salle comble. La fréquentation du jeune public a aussi augmenté".
Le palmarès :
Reflet d’or du meilleur long métrage
Une langue universelle - Matthew Rankin (Canada)
Reflet d’or de la meilleure série
Bullshit - Milad Alami, Bo Hr. Hansen, Molly Malene Stensgaard (Danemark)
Reflet d’or de la meilleure expérience immersive
Oto’s Planet - Gwenael François (Luxembourg/Canada/France)
Prix Future Is Sensible
Quiet Life [+lire aussi :
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interview : Alexandros Avranas
fiche film] - Alexandros Avranas (Suède/France/Grèce/Allemagne/Estonie/Finlande)
Prix Swiss Series Storytelling Award
Les indociles - Joanne Giger, Camille Rebetez, Delphine Lehericey, Aurélie Champagne, Olivier Volpi (Suisse/Belgique)
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