PRODUCTION / FINANCEMENT Belgique
Le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de Wallonie-Bruxelles soutient Un détour par Diane d’Ann Sirot et Raphaël Balboni
par Aurore Engelen
- Pour sa deuxième session 2024, la Commission du Cinéma du centre soutient 73 projets, pour un montant total de 4,03 millions d’euros

Les résultats de la deuxième session 2024 de la Commission du Cinéma organisée par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles viennent d’être annoncés. 73 projets sont retenus, pour un montant total de 4,03 millions d’euros.
Parmi eux on retient notamment Un détour par Diane, le nouveau film du duo formé par Ann Sirot et Raphaël Balboni, remarqués avec leur premier long métrage, Une vie démente [+lire aussi :
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interview : Raphaël Balboni & Ann Sirot
fiche film], Magritte du Meilleur film 2022, puis avec Le Syndrome des amours passées [+lire aussi :
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interview : Ann Sirot & Raphael Balboni
fiche film], projeté en séance spéciale à la Semaine de la Critique de Cannes en 2023. Un détour par Diane suit donc la trajectoire de Diane, qui désire les hommes autant qu'elle les déteste. Lorsqu'elle apprend que sa mère a été victime d'un viol dans sa jeunesse, le choc est sourd. C'est une surprise et pourtant, cela explique tout. Diane n'a qu'une idée en tête, venger sa mère. Sauf que Maman n'a qu'une idée en tête, devenir enfin la femme qu'elle aurait dû être. Entre celle qui voudrait qu'on se souvienne et celle qui voudrait qu'on oublie, tout se crispe. Le duo sera pour la première fois produit par Delphine Tomson pour Les Films du Fleuve.
L’Or Rouge est le premier long métrage de fiction du cinéaste Mathieu Volpe, qui s’est récemment distingué avec son long métrage documentaire, Une jeunesse italienne [+lire aussi :
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interview : Mathieu Volpe
fiche film]. Avec L’Or Rouge, il revient sur des territoires qu’il a déjà explorés en documentaire. Le film se penche sur Regina, une jeune femme originaire du Cameroun qui arrive au Ghetto, un bidonville du sud de l'Italie où des centaines de travailleurs immigrés sont exploités pour la récolte des tomates. C'est ici que s'est scellé, un an plus tôt, le destin tragique de son fils Isaac. Découvrir la vérité sur cette mort sera pour Regina la seule façon de faire taire une culpabilité sourde et constante. C’est donc un double soutien à la production pour Delphine Tomson et Les Films du Fleuve, qui accompagnent aussi ce projet.
La Commission a également sélectionné Yammi, le deuxième long métrage de Hinde Boujemaa (autrice de Noura rêve [+lire aussi :
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fiche film], projeté dans la section Discovery à Toronto et New Directors à San Sebastián en 2019). Yammi raconte l’histoire d’un frère et une soeur dont les liens sont mis à mal par la disparition de leur mère. Yammi est porté par Climax Films.
Notons également que Karim Ouelhaj, dont le dernier film Megalomaniac [+lire aussi :
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interview : Karim Ouelhaj
fiche film] a connu une impressionnante carrière en festivals depuis sa première au Fantasia, reçoit une aide après réalisation pour son nouveau projet, Brûler avec les anges, l’histoire d’un écrivain hanté par son double de papier, produit par Okayss.
Côté international, la Commission a choisi d’apporter son soutien à un beau trio de réalisatrices : Julia Ducournau, qui avec Alpha (produit par Mandarin Productions et Petit Film en France) poursuit sa belle collaboration en Belgique avec les Liégeois de Frakas Productions ; Rachel Lang, qui prépare Mata (produit par Chevaldeuxtrois et Nolita en France) dont le tournage est imminent, toujours produite en Belgique par Wrong Men ; et Kaouther Ben Hania pour Tu ne feras point d’images (You Shall Not Make an Image) (produit par Tanit Films en France et Mime Films en Tunisie), qui retrouve Kwassa Films, qui avait déjà coproduit L’Homme qui avait vendu sa peau [+lire aussi :
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interview : Kaouther Ben Hania
fiche film]. Deux autres sociétés belges sont soutenues pour des coproductions, Versus Production qui porte Les Clochettes de Kaboul de Chabname Zariab (produit par Alta Rocca Films en France et coproduit par Starhaus Filmproduktion en Allemagne) et Steel Fish Pictures qui coproduit La Maison du vent d’Auguste Bernard Kouemo Yanghu (produit par Horizons d’Afrique au Cameroun et La Mansarde Cinéma en France).
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