Les Journées de Soleure annoncent la programmation de la 60e édition
par Muriel Del Don
- Die Hinterlassenschaft des Bruno Stefanini de Thomas Haemmerli ouvrira une édition qui met l’accent sur la nouvelle génération et le thème de l’héritage

Les Journées de Soleure fêtent en 2025 leur 60e édition (22-29 janvier), une édition qui met comme chaque année à l’honneur la création cinématographique actuelle, tous genres et formats confondus. La jeune génération de cinéastes est également mise sous les projecteurs avec des œuvres à la fois puissantes et personnelles. Pour cette nouvelle édition le festival a choisi 91 longs métrages et 71 courts métrages dont 21 feront partie des trois compétitions.
Comme dit dans le communiqué de presse, cette année "il est intéressant de constater le nombre élevé d’œuvres traitant des sujets de l’héritage et de la succession". Cette thématique devient le leitmotiv de la section Panorama, notamment à travers le film d’ouverture Die Hinterlassenschaft des Bruno Stefanini de Thomas Haemmerli qui retrace le parcours de vie d’un entrepreneur immobilier et collectionneur acharné. D’autres films se penchent à leur tour sur le sujet : Highly Explosive de Kerstin Polte qui réfléchit à ce que la Deuxième Guerre mondiale a laissé derrière elle et We, the Inheritors de Simon Baumann, déjà présenté à la Semaine de la Critique de Locarno, qui traite de façon frontale la succession au sein d’une famille.
La compétition Prix de Soleure propose donc quatre documentaires, dont un également intéressé à la question de l’héritage mais cette fois ci de la guerre est le film Il ragazzo della Drina de Zijad Ibrahimovic qui parle de comment les nouvelles générations vivent avec les traumatismes causés par les conflits armés, ainsi que Dom de Svetlana Rodina et Laurent Stoop, qui parle des opposants russes qui résistent via les médias numériques, Under Mango Trees de Damaris Lüthi, sur les femmes vivant les bouleversements de la guerre civile du Sri Lanka, et Immortals [+lire aussi :
critique
fiche film] de Maja Tschumi, qui suit deux jeunes en pleine révolution d'octobre à Bagdad. Les films de fiction sélectionnés sont Bagger Drama [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Piet Baumgartner
fiche film] de Piet Baumgartner, prix New Directors à San Sebastián, qui parle de machines de construction et d'une famille qui, confrontée à un drame, a du mal à parler de ses sentiments, et Hôtel Silence [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de la réalisatrice canado-suisse Léa Pool dans lequel un homme retrouve dans un pays ravagé par la guerre la joie de vivre.
Dans la section Prix du public, outre le déjà cité Die Hinterlassenschaft des Bruno Stefanini, sept longs métrages ont été retenus. Parmi ces ci on retrouve Behind The Glass d'Olga Dinnikova qui met en scène une fille rebelle qui trouve refuge en Suisse, Iceman [+lire aussi :
critique
fiche film] de Corina Gamma qui parle de l’explorateur suisse Konrad Steffen, disparu au Groenland sans laisser de traces, Naima d'Anna Thommen, portrait d’une femme vénézuélienne qui commence une formation d’infirmière en Suisse, Road’s End in Taiwan [+lire aussi :
critique
interview : Maria Nicollier
fiche film] de Maria Nicollier qui parle d’un jeune homme qui décidé de se rendre à Taiwan à cause d’un héritage mais qui va découvrir au même temps sa famille et Quir [+lire aussi :
critique
interview : Nicola Bellucci
fiche film] de Nicola Bellucci qui raconte avec courage l'histoire d'amour d'un couple faisant partie de la scène LGBTQI+ à Palerme.
Enfin, dans la section Visioni, dédiée aux premiers et deuxièmes œuvres, sept films ont été retenus, parmi lesquels Milk Teeth [+lire aussi :
critique
interview : Mona Cathleen Otterbach
interview : Sophia Bösch
fiche film] de Sophia Bösch, ode féministe qui parle de réalités marginalisées que la société a peur d’affronter ; Pictures in Mind [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Eleonora Camizzi
fiche film] d'Eleonora Camizzi qui questionne les frontières entre maladie mentale et ce que la société considère comme la "normalité" ; Tamina – Will There Ever Be What Used to Be ? de Beat Oswald, Lena Hatebur et Samuel Weniger qui, à travers la métaphore du loup réfléchi sur la place de l’homme dans un écosystème qu’il croit dominer ; Freight de Max Carlo Kohal qui raconte l'histoire d'un jeune homme qui rêve de devenir capitaine de porte-conteneurs ; Osteria all'undici de Filippo Demarchi, qui affronte lui aussi à travers son expérience personnelle les tabous liés à la maladie mentale ; et l'œuvre surréaliste Norma Dorma [+lire aussi :
critique
fiche film] de Lorenz Suter, un OVNI cinématographique entre rêve et réalité.
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