Le Black Movie dévoile la programmation de sa 26e édition
par Muriel Del Don
- Riche de 114 films, entre longs et courts métrages, le festival génevois va encore une fois mettre le cinéma indépendant à l’honneur

Le Festival International de films indépendants Black Movie de Genève (du 17 au 26 janvier) nous confronte encore une fois à la beauté mais aussi à la cruauté du monde avec une sélection alléchante du meilleur de la production cinématographique indépendante en provenance des quatre coins du monde. A enrichir cette abondante programmation on retrouve 17 cinéastes invités et une exposition inédite à la Fonderie Kugler, "Photo Kegham of Gaza : Unboxing" curatée par l’artiste visuel Kegham Djeghalian Junior. Le Black Movie accueillera également l’intégralité des productions actuellement disponibles de From Ground Zero [+lire aussi :
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fiche film], une collection de courts métrages réalisés depuis octobre 2023, début de la guerre à Gaza, par des cinéastes palestiniens et palestiniennes, qui représente la Palestine aux Oscar. Une table ronde avec le réalisateur palestinien Rashid Masharawi et la productrice française Laura Nikolov ainsi qu’une conversation avec l’euro-députée franco-palestinienne Rima Hassan accompagneront les projections.
D’ailleurs, le festival accueillera le cinéaste chinois Wang Bing pour présenter les deux derniers volets de sa trilogie documentaire, Jeunesse (Les Tourments) [+lire aussi :
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fiche film] et Jeunesse (Retour au pays) [+lire aussi :
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fiche film] et être présent lors d’une rencontre avec le public. La directrice artistique Maria Watzlawick souligne que le 2025 serait l’année internationale de la paix et de la confiance, selon l’ONU et que "on peut rêver… comme rêvent les cinéastes qui réalisent des films témoignant de l’incroyable diversité de notre planète."
Dans les onze sections qui composent le menu nous retrouvons plusieurs coproductions et quelques pépites européennes. Dans la section À suivre… qui invite le public à déguster les dernières œuvres singulières de six cinéastes suivis par le festival depuis plusieurs années, on retrouve les coproductions Harvest [+lire aussi :
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interview : Athina Rachel Tsangari
fiche film], réalisé par la Grecque Athina Rachel Tsangari, sorte de western tragicomique sur la modernité présenté en compétition à Venise, et les films de Wang Bing déjà mentionnés. Cités, section qui parle de villes en mutation, accueille le film L’Homme-Vertige [+lire aussi :
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fiche film] de la Guadeloupéenne Malaury Eloi Paisley qui met en scène avec finesse et puissance une Pointe-à-Pitre presque fantomatique. La section À la recherche des droits humains, qui propose des films dont les protagonistes voient leurs droits bafoués, accueille quant à elle Songs of Slow Burning Earth [+lire aussi :
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interview : Olha Zhurba
fiche film] de l’Ukrainienne Olha Zhurba qui parle d’une nouvelle génération d’ukrainiens et ukrainiennes qui osent imaginer un avenir différent et les coproductions My Stolen Planet [+lire aussi :
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fiche film] de Farahnaz Sharifi, un film-témoignage personnel des plus puissants, The Empty Grave [+lire aussi :
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interview : Agnes Lisa Wegner et Cece …
fiche film] d’Agnes Lisa Wegner et Cece Mlay, témoignage de l’hypocrisie et de la lâcheté des êtres humains face aux horreurs du passé et la tragicomédie The New Year That Never Came [+lire aussi :
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interview : Bogdan Mureşanu
fiche film] du Roumain Bogdan Mureşanu, meilleur film à Venise Orizzonti. Dans la section La parole est d’or, qui souligne combien la prise de parole publique peut être risquée, on retrouve Lesson Learned [+lire aussi :
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interview : Bálint Szimler
fiche film] du Hongrois Bálint Szimler. Dans la section intitulée Les joies du mariage nous retrouvons par contre la coproduction européenne Sister Midnight [+lire aussi :
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interview : Karan Kandhari
fiche film] de l’Indien Karan Kandhari, conte décalé et émancipateur qui joue avec les codes de la comédie noire et du film fantastique. Enfin, dans la section Les sensibles qui donne la voix à ceux et celles qui, traumatisés ou perturbés, essayent de se reconstruire, le public pourra découvrir Tata [+lire aussi :
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interview : Lina Vdovîi et Radu Ciorni…
fiche film] des Roumains Lina Vdovîi et Radu Ciorniciuc qui parle avec justesse de traumas transgénérationnels.
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