Les Films du Losange en trois dimensions à Cannes
par Fabien Lemercier
- Line-up chic et choc pour le vendeur français avec Bi Gan en lice pour la Palme d’or, les débuts de réalisatrice de Kristen Stewart à Un Certain Regard et Nadav Lapid à la Quinzaine

La situation a mis un peu de temps à se décanter, mais finalement le département des ventes internationales de la société française Les Films du Losange ralliera le Marché du Film (du 13 au 21 mai) du 78e Festival de Cannes avec trois atouts de tout premier ordre à l’affiche de la Sélection Officielle et de la Quinzaine des Cinéastes.
Le line-up s’est enfin enrichi d’un prétendant à la Palme d’or 2025 : Resurrection du Chinois Bi Gan, particulièrement attendu après Kaili Blues (prix de la mise en scène à Locarno en 2015) et l’hypnotique Un grand voyage vers la nuit [+lire aussi :
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fiche film] (attraction du Un Certain Regard à Cannes en 2018). Le scénario de son nouvel opus plonge en 2068. Une femme se réveille d'une opération du cerveau et se retrouve le seul être vivant dans un monde en ruines, à l'exception d'un bionique mi-homme, mi-robot. Chaque soir, telle Shéhérazade, elle lui invente une histoire, un conte métaphorique racontant près d'un siècle de solitude pour la Chine. À la fin de ses histoires, elle doit faire un choix : retourner dans le monde réel ou rester seule avec cet être bionique, pour lequel elle commence à éprouver de vrais sentiments… La production a été assurée par China Huace Film & TV et Dangmai Films avec en coproduction la société française CG Cinema.
L’équipe d’Alice Lesort misera aussi en Sélection Officielle sur un autre événement : la première mondiale à Un Certain Regard de The Chronology of Water, le premier long métrage de réalisatrice de la célèbre actrice Kristen Stewart. Interprété dans le rôle principal par l’Anglaise Imogen Poots (épaulée par Thora Birch, Charlie Carrick, Tom Sturridge, Susanna Flood, Esme Creed Miles, Kim Gordon, Michael Epp et Jim Belushi), le film est une adaptation par la néo-cinéaste, Andy Mingo et Lidia Yuknavitch du roman autobiographique de cette dernière. Le scénario est centré sur la jeune Lidia qui a grandi dans un environnement ravagé par la violence et l’alcool, et qui peine à trouver sa voie. Elle parvient à fuir sa famille et entre à l’université, où elle trouve refuge dans la littérature. Peu à peu, les mots lui offrent une liberté inattendue… Le long métrage é été produit par les États-Unis (Nevermind Pictures, Andy Mingo), le Royaume-Uni (Scott Free) la France (CG Cinema International) et la Lettonie (Forma Pro Films), avec en association Curious Gremlin, Fremantle Media Limited, Lorem Ipsum Entertainment et Scala Films, et le soutien financier de l'Agence d'investissement et de développement de Lettonie.
Les Films du Losange vendent un troisième film non moins attendu qui fera sa première mondiale à la Quinzaine de Cinéastes : Yes de Nadav Lapid. Ours d’or à Berlin en 2019 avec Synonymes, le cinéaste israélien a déjà fait deux séjours à Cannes : à la Semaine de la Critique en 2014 avec L’institutrice et en compétition en 2021 avec Le genou d’Ahed [+lire aussi :
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interview : Nadav Lapid
fiche film] qui avait remporté le prix du jury. Au casting de son nouvel opus figurent Ariel Bronz, Efrat Dor, Naama Preis et Alexey Serebryakov. Le scénario plonge en Israël au lendemain du 7 octobre. Y., musicien de jazz précaire, et sa femme Jasmine, danseuse, donnent leur art, leur âme et leur corps aux plus offrants, apportent plaisir et consolation à leur pays qui saigne. Bientôt, Y. se voit confier une mission de la plus haute importance : mettre en musique un nouvel hymne national… Produit par les sociétés françaises Les Films du Bal (Judith Lou Lévy) et Chi-Fou-Mi Productions (Hugo Sélignac et Antoine Lafon), Yes a été coproduit par Arte France Cinéma, Bustan Films (Israël), AMP Filmworks (Chypre) et Komplizen Film (Allemagne), avec la participation de ZDF/Arte.
À noter que ces trois longs métrages seront également distribués dans les salles françaises par Les Films du Losange, tout comme un autre titre sélectionné à la Quinzaine de Cinéastes : Miroirs No. 3. de l’Allemand Christian Petzold (vendu par The Match Factory).
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