PRODUCTION / FINANCEMENT Belgique
Nabil Ben Yadir et Stephan Streker soutenus par la Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de Wallonie-Bruxelles
par Aurore Engelen
- Pour sa dernière session de l’année 2024, la Commission du Cinéma du centre accorde son aide à 61 nouveaux projets
Pour sa 3e session 2024, la Commission du Cinéma pilotée par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles a attribué une enveloppe de 4,79 millions d’euros à 61 projets de films, qui reçoivent donc des aides à l’écriture, au développement ou à la production. Parmi les projets aidés en production, on retient en particulier ceux de deux auteurs confirmés du cinéma belge, Nabil Ben Yadir et Stephan Streker.
Le premier, dont on attend le dernier film actuellement en post-production, Les Baronnes (lire la news), planche sur Un bon père, son cinquième long métrage, l’histoire d’Ahmed, un traducteur assermenté travaillant pour la police qui fait face à un choix cornélien lorsqu'il entend des écoutes téléphoniques qui impliquent gravement Ali, son fils préféré. Le film est produit par Benoît Roland et Nabil Ben Yadir pour 10.80 Films.
Stephan Streker quant à lui poursuit sa collaboration avec Michael Goldberg et sa nouvelle structure Boucan Production, qui produira donc le cinquième long métrage là aussi du cinéaste. Le sujet du film, Le Silence de Dieu, reste confidentiel, comme c’était déjà le cas à cette phase de production pour les précédents films du réalisateur, inspirés de faits divers retentissants.
Toujours en production, la Commission a retenu un premier long métrage prometteur, Au bord du monde d’Amelia Nanni, coming of age explorant de manière singulière la thématique de la perte. Dans un village reculé d’Italie, le mauvais œil semble planer : chaque été et chaque hiver, une personne meurt. Il est produit par Isabelle Truc pour Iota Production.
Seront également soutenus deux auteurs et autrices aux styles bien différents pour leur délicat et attendu passage au deuxième long. Thomas Ancora (Losers Revolution [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film]) se frotte au film de genre avec Culte, slasher dans les règles de l’art qui nous plonge auprès d’un groupe de jeunes étudiants d’un campus particulièrement élitiste. Au cours d'un rite d'initiation, un jeune homme est tué. Les autres initiés décident de dissimuler ce qui s'est passé pour protéger leur réputation. Un an plus tard, les étudiants présents le soir du drame reçoivent un colis inquiétant : quelqu'un sait ce qui s'est passé et veut se venger… Le film est produit par Stephane Lhoest pour LG Studio.
De son côté, Delphine Noels, après avoir exploré le thriller psychologique dans Post-Partum [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Delphine Noels
fiche film], se lance dans un ambitieux film historique, Krieg. En 1941, à Tübingen, Felix voit son quotidien de professeur d’économie changer quand il se voit confier par un haut responsable de la sécurité de l’État la mission de préparer la principale industrie de la ville à l’économie de guerre. Déterminé à remplir sa mission, sa tâche se complique quand resurgit dans sa vie, Judith, une jeune femme juive avec laquelle il a été élevé. Aura-t-il le courage d’assumer ce que lui dicte son humanité ? Le film est produit par Cassandre Warnauts pour Frakas Production.
Dernier long métrage aidé en production, celui du réalisateur allemand Ronny Trocker, remarqué avec The Eremites [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] (Venise Orizzonti 2016) et Human Factors [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Ronny Trocker
fiche film] (Compétition World Cinema Dramatic à Sundance 2021). Il reçoit un soutien pour Eden Sonate, produit par Joseph Rouschop pour Tarantula.
Notons enfin que six films sont soutenus en coproduction, les films flamands Coward, le très attendu nouveau long métrage de Lukas Dhont (Girl [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Lukas Dhont
fiche film], Close [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Eden Dambrine
interview : Lukas Dhont
interview : Lukas Dhont
fiche film]) et Heysel 85 de Teodora Ana Mihai (voir l’article); le film marocain-espagnol Calle Malaga de Maryam Touzani, le film suédois The Wolf Will Tear Your Immaculate Hands de Nathalie Alvarez Mesen (sélectionnée à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes avec Clara Sola [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Nathalie Álvarez Mesén
fiche film]), ainsi que les deux premiers longs métrages I Matter d’Alina Serban (Roumanie) et In a Minute You’ll Be Gone de Hadas Ayalon (Israël).
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.
