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CINEMA JOVE 2025

Critique : Pequeños calvarios

par 

- Le film de Javier Polo réunit cinq récits brefs et légèrement sauvages qui, à travers l’humour noir, le surréalisme et l’ironie, se rit de ces misères particulières

Critique : Pequeños calvarios
Vito Sanz (centre) dans Pequeños calvarios

Le réalisateur valencien Javier Polo, qui s'est fait connaître avec le documentaire The Mystery of the Pink Flamingo [+lire aussi :
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, a décroché en 2023 le Prix Feroz Cinema Jove et une nomination aux Goyas avec le court-métrage Una terapia de mierda. À présent, après avoir participé au Festival de Malaga (hors compétition), il présente à domicile, dans la section Premiere du 40e festival Cinema Jove de Valence, son premier long-métrage de fiction, intitulé Pequeños calvarios [+lire aussi :
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, qui se compose de quatre récits indépendants reliés par un autre, où Pablo Molinero joue un horloger pas comme les autres.

Après cette introduction, le film s'ouvre sur l'histoire d’un couple resté uni grâce à son amour pour son animal domestique... jusqu’à ce que ce dernier disparaisse. Le deuxième épisode se passe dans un restaurant où un groupe d’amis se retrouve pour dîner, quand l'un d'eux en profite pour annoncer une nouvelle qui fait l’effet d’une bombe. La troisième histoire a pour héroïne une professeur de yoga qui est parvenue à créer chez elle une bulle d’harmonie parfaite, mais les choses changent du tout au tout quand arrive une nouvelle voisine. Le quatrième épisode suit un type qui essaie de passer des vacances tranquille en solo, dans son camping habituel. C'était sans compter ses compagnons de vacances des étés précédents, qui veulent de nouveau passer du temps ensemble, et beaucoup.

Avec la complicité et l’engagement d’une troupe spectaculaire, ce film choral auquel ont participé de célèbres acteurs comiques espagnols du calibre d'Arturo Valls, Vito Sanz, Javier Coronas et Marta Belenguer, pour n'en citer que quelques uns, Polo tisse une série de trames pleines d'humour qui nous permettent de rire de nos petits malheurs, qui ont beau être absurdes mais n'en font pas moins partie de nos vies, tout aussi absurdes.

Le fait qu'on s'identifie immédiatement à ces récits mettant à nu l'âme humaine avec énormément d’ironie et quelques touches de surréalisme est l'aimant qui acroche le spectateur. À chacun d'élire son personnage préféré en sortant du film, mais il est facile de se reconnaître dans l’hypocondrie, l'hypersensibilité ou les manies des personnages, des individus à la fois très ordinaires et par moments incontrôlables, comme nous, qui sommes irrémédiablement esclaves de nos imperfections.

À travers une photographie et des décors marqués par des teintes intenses, apparemment spécialité de la maison (il suffit de souvenir de The Mistery of Pink Flamingo, où la couleur du flamant rose du titre envahissait tout), le réalisateur et producteur puise de nouveau dans l'esthétique pop comme manière légère de regarder le monde et de nous observer nous-mêmes. Et parce que le film ne tente pas d'analyser pourquoi nous sommes aussi ridicules mais nous met simplement un amusant miroir devant les yeux, comme une blague ou une plaisanterie peut le faire, on arrive en le voyant à se comprendre mieux soi-même et à s'accepter un peu mieux, toujours avec un sourire aux lèvres.

Pequeños calvarios a été coproduit par les sociétés espagnoles Los Hermanos Polo et Japonica Films avec les mexicaines Paloma Negra Films et Whisky Content. En Espagne, le film sera distribué par Syldavia Cinema, qui prévoit de le lancer dans les salles le 24 octobre.

(Traduit de l'espagnol)

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