PRODUCTION / FINANCEMENT Roumanie / Bulgarie / France
Une première à Locarno pour Don’t Let Me Die d'Andrei Epure, section Cinéastes du présent
par Ştefan Dobroiu
- Le premier long-métrage du réalisateur roumain, décrit comme à mi-chemin entre la comédie et le film d'horreur, a pour personnage central une jeune femme qui pleure la mort d'une voisine

Après avoir réalisé plusieurs courts-métrages, et coécrit Mammalia [+lire aussi :
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fiche film] avec Ştefan Constantinescu, le réalisateur roumain Andrei Epure se lance dans le long-métrage avec Don’t Let Me Die, qui sera présenté dans la section Cinéastes du présent du 78e Festival de Locarno (6-16 août - lire l'article). Ce film a été produit par Ana Gheorghe et Alex Teodorescu pour Saga Film, en coproduction avec Handplayed (Bulgarie), Tomsa Films (France) et les sociétés roumaines Arrogant Films et Conceptual Lab by Theo Nissim.
Le scénario, écrit par Gheorghe et Epure, a pour personnage central Maria (Cosmina Stratan), une jeune femme qui erre dans une ville de bord de mer tout en préparant l’enterrement de sa mystérieuse voisine, Isabela (Elina Löwensohn). Maria va faire plusieurs rencontres qui vont transformer cette histoire en "méditation sur la solitude et le deuil", selon les auteurs.
Le budget du film se monte à 1,2 million d'euros, dont un peu plus de 100 000 € provenant du Centre national de la cinématographie de Roumanie. Le projet a également reçu le soutien du Centre de la cinématographie bulgare et du CNC français. Don’t Let Me Die a été tourné en 26 jours dans plusieurs villes côtières roumaines et à Bucarest. La photographie a été confiée à Laurenţiu Răducanu. La troupe du film comprend aussi Silviu Debu, Ozana Oancea, George Albert Costea, Mihaela Sîrbu, Elias Ferkin et Isabela Neamțu.
Sur les difficultés posées par ce projet, la productrice Ana Gheorghe a dit Cineuropa : "Faire un film est toujours difficile, mais c'est particulièrement vrai dans le cas d'un premier long-métrage. Les gens sont assez sceptiques, et on n'a qu’un CV pour les convaincre d’investir leur confiance et leur argent, ce qu’ils ne font pas facilement. C’est spécialement difficile si on propose un film qui est étrange par sa forme, son histoire et son style, un film qui refuse d’aller dans le sens des tendances des festivals ou des structures narratives favorisées par les ateliers d’écriture. Don't Let Me Die est un film très spécial, et je suis contente que nous ayons malgré tout trouvé les partenaires et les ressources nécessaires pour le faire exactement comme nous le voulions, sans céder à aucun compromis".
Quant au réalisateur, il a dit dans un communiqué de presse que son objectif principal était de "faire un film sur la relation que nous avons avec la mort dans tous ses aspects bureaucratiques, terrifiants et parfois comiques. Je voulais que ce soit une sorte de nécrologie en images, incomplète mais aussi tangible que possible, qui archive le passage sur terre d'une personne qui a laissé peu de choses derrière elle".
Les ventes internationales de Don’t Let Me Die sont assurées par Lights On (Italie). En Roumanie, le film arrivera dans les salles avant la fin de l'année, distribué par Independenţa Film.
(Traduit de l'anglais)
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