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INDUSTRIE / MARCHÉ Royaume-Uni / France

Le Royaume-Uni et la France consolident les liens entre leurs secteurs du cinéma respectifs à travers un accord de coopération

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- Le CNC et le British Film Institute engagent ainsi un rapprochement qui permettra de développer les industries, la culture et les publics des deux pays

Le Royaume-Uni et la France consolident les liens entre leurs secteurs du cinéma respectifs à travers un accord de coopération
de gauche à droite : Gaëtan Bruel (CNC) et Ben Roberts (BFI) lors de la signature de l'accord

À l'occasion de la visite d’État du président français Emmanuel Macron au Royaume-Uni (la première d'un chef d'État européen outre-Manche depuis le Brexit), le BFI (British Film Institute) et le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) ont signé un accord dit "Moving Image Co-Operation Agreement" qui a été annoncé au BFI Southbank, à Londres, qui va faciliter la collaboration entre les secteurs de l'audiovisuel des deux nations, resserrant leurs liens déjà forts, pour établir une politique de coopération stratégique encore plus étroite afin de renforcer la diversité culturelle, élargir le public et faire plus de coproductions. L'accord a été signé en personne par Ben Roberts, directeur général du BFI, et Gaëtan Bruel, président du CNC, en présence de la ministre de la Culture française Rachida Dati et le ministre britannique des Industries de la création, des Arts et du Tourisme, Chris Bryant.

Le partenariat porte sur plusieurs domaines clefs, à commencer par la coordination des politiques publiques, en particulier les mesures de soutien à la production indépendante puis à la distribution de ces travaux, de manière à encourager les investissements de l'extérieur.  tous encourageons davantage deinvestissement vers l’intérieur. La collaboration portera aussi sur le l'intégration de l'UA, la durabilité environnementale, la protection de la propriété intellectuelle, l'équité, la diversité et l'inclusion.

Les initiatives éducatives ainsi que la préservation du patrimoine seront également soutenues, selon les termes du nouvel accord. Un plus grand nombre d’événements encourageront les coproductions (qui profiteront du budget accru du UK Global Screen Fund et du nouveau crédit d’impôt de 40 % pour les films indépendants mis en place au Royaume-Uni) et il y aura des échanges de personnel entre le BFI et le CNC pour un meilleur partage des connaissances. Enfin, de nouvelles mesures de soutien sont prévues pour les infrastructures d’exploitation, avec un accent sur l'élargissement de l'audience britannique pour les films français, et réciproquement.

"Le Royaume-Uni et la France sont deux des pays de cinéma les plus dynamiques d’Europe. Une longue histoire de collaboration nous unit, notamment à travers la coproduction, la distribution et l’exploitation de nos films respectifs sur toutes les plateformes. Nous avons des valeurs communes et partageons le même engagement en faveur de la diversité culturelle. Nous apprécions en particulier, de part et d'autre, la créativité et les récits bien menés, et nos cinéastes se sont toujours inspirés et influencés mutuellement. La coproduction est une des manières les plus significatives de perpétuer ce lien, et cette intiative qui va nous permettre d'augmenter notre savoir et de resserrer notre collaboration a été élaborée dans cet esprit. Au Royaume-Uni, nous avons créé les bonnes conditions pour cultiver tout cela grâce au UK Global Screen Fund et à des crédits soigneusement conçus sur les dépenses des projets audiovisuels, notamment le nouveau crédit d’impôt de 40 % pour les films indépendants", a dit Roberts.

Bruel a ajouté : "Cet accord est bonne nouvelle pour nos industries et nos professionnels. Nous avons déjà organisé plusieurs rendez-vous dédiés à la coproduction pour renforcer nos liens et la coproduction entre la France et le Royaume-Uni, mais nous voulons et pouvons aller plus loin en échangeant des idées, en vrais partenaires, sur les difficultés auxquelles notre secteur est confronté : le retour du public dans les salles de cinéma et notre indépendance européenne face à la concurrence des géants mondiaux".

La British Film Commission, dirigée par Adrian Wootton, et le CNC ont également signé un protocole d'accord visant plus spécifiquement à encourager les productions de films et de programmes télévisuels de qualité sur les deux territoires. Cette note s'inscrit dans la lignée d'autres accords de partenariat réussis signés par la Commission depuis le Brexit, avec l’Espagne, l’Italie, l’Autriche, la Norvège, Malte et les Pays-Bas.

Si tout cela est très favorable par rapport à la volonté du gouvernement britannique de rétablir ses relations culturelles avec le continent, il a été exclu que le pays re-rentre dans le programme Europe créative ou qu'il mette en place un prélèvement sur les revenus des plateformes de streaming comme le font désormais beaucoup de pays de l'UE. Augmenter les sources de financement nationales pour les films et productions télévisées locales reste la stratégie privilégiée.

(Traduit de l'anglais)

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