25/07/2025 - Le documentaire dédié à Naples, "immense machine à voyager dans le temps", concourra pour le Lion d'or, prix déjà remporté par le réalisateur en 2013 avec Sacro GRA

Entre le golfe et le Vésuve, parfois la terre tremble, et les fumerolles des Champs Phlégréens marbrent le ciel. Sur les traces de l’histoire, des mémoires du sous-fol, en noir et blanc, une Naples moins connue de nous se peuple de vies. Gianfranco Rosi sera un des Italiens qui concourra pour le Lion d'or de la 82e Mostra de Venise avec le documentaire Sotto le nuvole [+lire aussi :
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fiche film], dédié à la cité parthénopéenne. "Sous les nuages, annonce le synopsis, il y a un territoire parcouru d'habitants, de dévots, de touristes et d’archéologues qui fouillent le passé, de gens qui, dans les musées, cherchent à donner encore une vie, et du sens, à des statues, des fragments et des ruines. Un enseignant des rues consacre son temps à faire faire des activités aux enfants et aux adolescents après l'école ; les pompiers vainquent les peurs, petites et grandes, des habitants du lieu ; les forces de l’ordre poursuivent les pilleurs de tombes. Dans le port de Torre Annunziata, du blé ukrainien est déchargé d'un bateau syrien. Les terres qui forment la ceinture du golfe de Naples sont une formidable machine à remonter le temps.

"J’ai tourné et vécu pendant trois ans avec le Vésuve à l'horizon, explique Rosi, pour chercher les traces de l'histoire, les marques du temps, ce qu'il reste de la vie de tous les jours. Je collecte les histoires et les voix qui les disent, je scrute les nuages, les fumées des Champs Phlégréens. Quand je filme, j’accueille avec bonheur la surprise d’une rencontre ou d'un lieu, la vie d’une situation. Le défi du récit est de soutenir ce qu'on voit à l'image, tandis que les histoires prennent vie. Le temps du film est la confiance qui se dégage de cette rencontre. J'ai tourné en noir et blanc, j'ai regardé en noir et blanc, et pendant que je filmais, entre la mer, le ciel et le Vésuve, je découvrais de nouvelles archives du vrai et du possible."

Gianfranco Rosi, seul documentariste à avoir remporté le Lion d'or de Venise (avec Sacro GRA [+lire aussi :
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fiche film] en 2013) et l'Ours d'or de Berlin (en 2016 pour Fuocoammare [+lire aussi :
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fiche film], film qui a également été nominé aux Oscars et décroché le prix du meilleur documentaire aux European Film Awards), fait son retour au festival où il a fait ses débuts en 2008 avec son premier long-métrage, Below Sea Level [+lire aussi :
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fiche film] (section Orizzonti, Prix du meilleur documentaire), et où il a développé presque tout son parcours artistique – il a de nouveau été en lice dans la section Orizzonti en 2010 avec El sicario - Room 164 [+lire aussi :
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fiche film], après quoi Sacro GRA a été sélectionné en compétition de même que Notturno [+lire aussi :
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fiche film] (en 2020), choisi pour représenter l’Italie dans la course à l'Oscar du meilleur film international.

La photographie du film a été, comme toujours, assurée par Rosi lui-même. Le montage a été confié à Fabrizio Federico, qui a déjà collaboré avec le cinéaste sur In viaggio [+lire aussi :
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fiche film] et Notturno. Les musiques sont du multi-instrumentiste britannique Daniel Blumberg, oscarisé cette année pour la bande originale de The Brutalist [+lire aussi :
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fiche film].

Sotto le nuvole a été produit par 21Uno Film, la société de Rosi, avec la société Stemal Entertainment de Donatella Palermo (qui a aussi produit In viaggio, Notturno et Fuocoammare) et Rai Cinema, en association avec Richard Copans et Serge Lalou des Films d’Ici et Arte France Cinéma et avec le soutien de la Direction générale Cinéma et Audiovisuel du Ministère de la Culture italien. En Italie, le film sortira le 18 septembre, avec 01 Distribution. Ses ventes internationales sont gérées par l’agence allemande The Match Factory.

(Traduit de l'italien)