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SARAJEVO 2025 Compétition

Critique : Stars of Little Importance

par 

- Renátó Olasz se lance dans le long-métrage avec un film qui raconte le retour d'un frère et d'une sœur dans leur famille pour Noël, et les souvenirs que ce retour fait remonter à la surface

Critique : Stars of Little Importance
Renátó Olasz et Andrea Waskovics dans Stars of Little Importance

C'est dans les lieux que se nichent souvent les souvenirs les plus importants. Dans Stars of Little Importance [+lire aussi :
interview : Renátó Olasz
fiche film
]
, le premier film comme réalisateur de l’acteur hongrois Renátó Olasz, une note nous apprend d’emblée que la plupart des moments clefs de la vie du héros sont survenus dans un petit pub sans charme. C’est là qu’il a été conçu, là où ses amis et lui sont tombés amoureux pour la première fois. Le film, qui compte notablement Béla Tarr parmi ses producteurs délégués, a fait sa première mondiale à Sarajevo, où il a dignement représenté la Hongrie en compétition. Stars of Little Importance, coécrit par Olasz et Anna Hámor, nous invite à entrer dans la vie d’un frère et d’une sœur adultes, Milán (incarné par Olasz lui-même) et Bianka (Andrea Waskovics), qui rentrent chez eux, dans la campagne hongroise, pour Noël.

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Dans ce premier long-métrage à la mise en scène, Olasz parvient bien à trouver son esthétique. Dans ce film tourné en noir et blanc (par le chef opérateur Csaba Bántó), Olasz privilégie les ralentis et les longs plans sinueux qui déambulent consciencieusement dans chaque espace, comme si la caméra était un personnage à part entière jouant le rôle de l'observateur. C’est au niveau du récit que le film est plus hésitant. Le choix de scinder l’œuvre en trois chapitres paraît un peu gratuit, compte tenu de la courte durée du film, et le fait que l'attention du spectateur est partagée entre les nombreuses rencontres qui surviennent dans le film l'empêche de s'attacher vraiment à un personnage précis. Le dernier chapitre en particulier semble très déconnecté des échanges antérieurs. La réapparition symbolique d’un cheval blanc errant dans la ville stimule l’imagination, mais fait l'effet d'un ajout tardif sans fonction réelle, dans ce film pour l’essentiel réaliste.

Bien que le film propose trop d'éléments pour que tous captivent, le réalisateur met toute son énergie dans la mise en place d'une atmosphère cinématographique qui nous plonge vraiment dans cet instant précis de la vie de ce frère et de cette sœur. Olasz pousse ses personnages (et, par ricochet, le spectateur) à renouer, émotionnellement et physiquement, avec de vieux amis, ne serait-ce qu'un instant. Sur toute la durée du film, Milán et Bianka semblent habiter un temps suspendu et capables de toucher le passé à travers les rencontres qu'ils font avec leurs amis restés “derrière”, un sentiment de retour au bercail infiniment doux-amer auquel beaucoup pourront se rapporter.

Stars of Little Importance a été produit par la société hongroise Kino Alfa. Les droits internationaux du film sont encore disponibles.

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(Traduit de l'anglais)

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