Un poète triomphe au Geneva International Film Festival
par Muriel Del Don
- Le festival décerne son Reflet d’Or du meilleur long métrage à la touchante comédie de Simón Mesa Soto et celui de la meilleure série à Requiem For Selina

Le Geneva International Film Festival (GIFF) se termine après une 31e édition qui a célébré la fiction audiovisuelle dans tous ses formats. Ouvrant "une nouvelle décennie sous le signe de l’audace et de l’émotion" cette édition se termine en beauté avec un taux de remplissage des salles en hausse pour ce qui est des productions sérielles et des programmes immersifs, signe d’un intérêt toujours grandissant pour ce genre de productions audiovisuelles. Sur les marches plus hautes du podium nous retrouvons cinq œuvres surprenantes et courageuses qui ont chamboulé les habitudes du public. Parmi celle-ci, Un poète [+lire aussi :
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interview : Simón Mesa Soto
fiche film] du réalisateur colombien Simón Mesa Soto qui gagne le Reflet d’or du meilleur long métrage.
Récompensé à Un Certain Regard, Un poète est une comédie douce-amère qui met en scène un poète qui cherche désespéramment à être reconnu par ses paires malgré son heure de gloire soit passée depuis longtemps. Tourné en Super 16mm, Un poète sait mélanger habilement humour et questions brulantes comme celles liées aux problématiques sociales qui touchent la Colombie ou encore celles relatives à la place de l’art et plus en particulier de la poésie dans un monde toujours plus pragmatique et économiquement gourmand.
La série norvégienne Requiem For Selina d’Emmeline Berglund a reçu quant à elle le reflet d’or de la meilleure série. La série met en scène avec panache la vie de l’une des premières influenceuses scandinaves ou "pink bloggers". Avant l’explosion des réseaux sociaux, l’adolescente Selina essaye d’échapper à ses harceleurs grâce à l’écriture d’un blog secret dans lequel elle s’invente une vie, loin de la tristesse qu’elle subit au quotidien. Grâce à un humour acide, une bande son entrainante très années 2000 et une performance exceptionnelle d’Elli Müller Osborne, la série norvégienne ne fait pas dans les demis teints.
Le reflet d’or de la meilleure expérience immersive est attribué à Reflection Of Little Red Dot de l’Américaine Chloé Lee. Pour ce qui est de la deuxième édition du prix Swiss Series Storytelling Award, c’est la série suisse The Deal [+lire aussi :
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fiche série] créée par Jean-Stéphane Bron et Alice Winocour qui le remporte.
Cette année, nombreux ont été également noms des personnalités invitées au festival, parmi elles Alan Ball, Claes Bang, Eva Crutzen, Benedikt Erlingsson, Sofia Essaïd, Irène jacob, Denis Lavant, Cyril Metzger, Pierre Monnard, Nathalie Nath ou encore Karen Palmer et l’actrice suisse protagoniste du film Hallo Betty [+lire aussi :
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fiche film] Sarah Spale. Dans le communiqué de presse, le festival se réjouit d’avoir encore une fois su "célébrer la richesse de la création audiovisuelle, qu’elle soit cinématographique, sérielle ou immersive".
Le palmarès :
Reflet d’or du meilleur long métrage
Un poète [+lire aussi :
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interview : Simón Mesa Soto
fiche film] – Simón Soto (Colombie/Allemagne/Suède)
Reflet d’or de la meilleure série
Requiem For Selina – Emmeline Berglund (Norvège)
Reflet d’or de la meilleure expérience immersive
Reflections Of Little Red Dot - Chloé Lee (États Unis/Allemagne)
Prix Future Is Sensible
Ancestors – Steye Hallema (Pays Bas) (expérience immersive)
Prix Swiss Series Storytelling Award
The Deal [+lire aussi :
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fiche série] – Jean-Stéphane Bron (Suisse/France/Belgique)
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