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CENSURE France

Une législation plus stricte

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Bien loin de la virulente polémique publique qu’avait entraîné en novembre 2002 le rapport Kriegel consacré à la violence à la télévision, le gouvernement vient de publier dans la plus grande discrétion le décret réformant les conditions de classification des films, des visas et des restrictions de programmation. Des changements qui prendront effet le 1er mars 2004 et qui renforcent le pouvoir des représentants des familles, une tendance qui inquiète les créateurs du 7e art français.

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Dénonçant les dérives de la violence à l’écran, la philosophe Blandine Kriegel avait provoqué l’an dernier une levée de bouclier des professionnels du cinéma français qui contestaient des attaques très ciblées sur la production cinématographique et assuraient que les instances de contrôle fonctionnaient très bien en l’état. Des protestations qui n’ont pas été entendues puisque le nouveau décret va modifier la composition et durcir les modalités de fonctionnement de la commission de classification des films. Passant à 9 membres, la commission (qui dépend toujours de la Culture) voit les représentants des familles et du monde médical remplacer ceux de l'éducation nationale et de la jeunesse, devenant un bloc presque aussi conséquent que celui des représentants du cinéma.
Par ailleurs, les décisions d’interdiction totale de diffusion des films ou les restrictions (- de 18 ans, 16, 12, X...) seront désormais prises à la majorité simple et non plus qualifiée. Et surtout l’interdiction aux moins de 18 ans peut maintenant être votée si un film comprend « des scènes de sexe non simulées et de très grande violence ».

En réaction au décret, les organisations professionnelles du cinéma français ont fait part de leurs inquiétudes de voir le cinéma se transformer en bouc émissaire de la violence à la télévision et s’attendent à des luttes sévères au cas par cas au sein de commission new-look. Surtout, la philosophie d’une sévérité accrue les laisse dubitatifs et l’identité des nouveaux membres représentants des familles et de l’univers médical est attendue avec impatience afin d’évaluer le degré de rigidité de ce nouveau ordre moral.

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