02/12/2025 - Les aides accordées dans le cadre du “Minitraité”, d'une valeur totale de 1,08M €, sont allées vers six projets, dont trois seront soutenus dans leur production, et trois dans leur développement

Le réalisateur Faouzi Bensaidi, qui reçoit du soutien pour Histoire d’amour en 10 chansons, 3 mariages et 1 baiser

Le comité qui distribue les aides à la coproduction selon les termes du "Mini-Traité" franco-allemand a dévoilé les résultats de sa dernière session, organisée à Paris. En tout, 1 084 500 € ont été alloués à six projets, 1 002 000 € pour soutenir la production de trois d'entre eux, 82 500 € en aides au développement pour les trois autres. Parmi les six films épaulés, quatre sont des coproductions majoritairement françaises, deux des coproductions majoritairement allemandes.

En tête de sélection figure le drame teinté de film noir Die Stadt, par la scénariste, réalisatrice, cheffe opératrice et monteuse allemande Helena Wittmann, dont le dernier film en date, Human Flowers of Flesh [+lire aussi :
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interview : Helena Wittmann
fiche film], a été présenté à Locarno. Ce long-métrage, produit par la société hambourgeoise Fünferfilm en coproduction avec la française Cinéphage!, compte aussi l’Espagne parmi ses partenaires. Il a obtenu 211 000 € du côté allemand et 160 000 € de la France. Le film, dont l'action se déroule dans une ville portuaire en pleine expansion, suit Lou, une Française chargée de retrouver Théo, un ouvrier du bâtiment dont elle se retrouve à observer discrètement les tendres interactions avec un collègue. Quand elle refuse d’apporter à son client une photo de Théo, à titre de preuve, elle perd son emploi et partant sa situation de stabilité financière, de sorte que sa vie en ville devient de plus en plus incertaine.

Après Déserts [+lire aussi :
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interview : Faouzi Bensaïdi
fiche film], projeté à la Quinzaine des Cinéastes de Cannes, le scénariste et réalisateur marocain Faouzi Bensaïdi prépare la comédie musicale Histoire d’amour en 10 chansons, 3 mariages et 1 baiser, qui se passe à Marrakech pendant un mariage. Le film, produit par Barney Productions et Nicole Gerhards pour la société allemande NiKo Film, avec des partenaires en Belgique et au Maroc, a reçu 160 000 € de part et d'autre. L'action s'articule autour de Lhajja, cheffe d'un orchestre qui joue de la musique populaire dans les mariages et comprend son fils, des danseurs, des musiciens et des amis de son quartier. Dix chansons accompagnent les histoires qu'ils racontent sur leurs proches, leurs désillusions et leurs rêves.

La troisième production soutenue est Ducks, premier long-métrage de fiction de la réalisatrice franco-cambodgienne Neary Adeline Hay, après les documentaires remarqués Eskape [+lire aussi :
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fiche film] et Angkar [+lire aussi :
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fiche film]. Ce road movie est produit par la société française Special Touch Studios avec Vanessa Ciszewski pour l’enseigne allemande Katuh Studio, avec le Canada comme partenaire. Le film a reçu 182 000 € de la France et €129,000 de l’Allemagne. Le film suit Kerya, une Française d’origine cambodgienne qui se rend au Cambodge pour disperser les cendres de son père. Un rebondissement inattendu fait d’elle la "mère" de 300 canards, qui l’accompagnent, ainsi que sa jeune cousine, dans un périple à travers un pays aux contrastes saisissants.

Côté développement, trois projets vont se partager les 82 500 € accordés à raison de 27 500 € chacun. In den Fängen des Autoscooters de Maximilian Bungarten, produit par Benedetta Films avec la société française Moderato, a pour héros un jeune apprenti plombier hanté par la mort accidentelle de son meilleur ami qui rencontre Isaac, un forain roumain, et tente de recréer le même type de lien que celui qu'il a perdu.

Katuh Studio produit Mystery Woman, un documentaire animé signé Aurélie Pollet qui s'inspire du véritable périple de Lillian Alling, une émigrée polonaise qui a entrepris, en 1926, de regagner l’Europe depuis New York à pied en passant par le Canada et la Sibérie, dans un geste de résistance et d’autodétermination. Le film est coproduit par la société française Kepler 22 Productions et bénéficie aussi de la participation du Canada.

Enfin, Prajd, écrit et réalisé par Elvire Muñoz, réunit les efforts de Mondina Films côté France, avec Achtung Panda! Media outre-Rhin. L’héroïne du film est Mira, une pédiatre serbe qui travaille comme aide à domicile à Paris et peine à y faire reconnaître son statut de médecin qualifiée tout en gérant la pression venant de sa famille, restée au pays. Sa vie prend un tour nouveau quand elle se lie avec Romane, la fille pianiste d’un de ses employeurs.

(Traduit de l'anglais)