Retour en grâce des Soficas
par Fabien Lemercier
Après une période d’essoufflement, les sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (Soficas) reprennent de la vigueur. Alors que 2002 avait vu la disparition de Gimages et Studio Images (liées à Canal +) et des demandes de levée de fonds de sept Soficas qui atteignaient à peine le plafond autorisé par le Ministère des Finances (46 millions d’euros), 2003 signe un net regain d’intérêt des investisseurs pour ce système qui permet des déductions fiscales. Cette année en effet, 10 Soficas ont demandé de lever 64 millions d’euros.
Parmi elles, quatre sont des habituées: Cofimages participe pour la 16e fois avec un agrément de 6 millions d’euros, BP Images Natexis investira 6,5 millions d’euros pour la cinquième fois, Sogecinéma orientera pour la troisième année 6,5 millions d’euros vers la production cinématographique et Valor interviendra de nouveau en faveur de l’audiovisuel à hauteur de 4 millions d’euros.
Ayant débuté l’an dernier, Millifin (créé par le spécialiste de l’animation Millimages) et Uniétoile renouvellent l’expérience et pourront respectivement lever 3 et 2,5 millions d’euros.
Alors que Cofinova fait son retour et investira 3,5 millions d’euros, trois nouvelles structures apparaissent: EuropaCorp qui va lever 3 millions d’euros, Carrimages (groupe Carrère) avec 4 millions et Soficinéma. Cette dernière pourra investir 7 millions d’euros avec un fonctionnement particulier puisqu’elle aidera des films distribués par des sociétés indépendantes.
Avec un plafond global d’autorisation inchangé à 46 millions d’euros, les Soficas font cependant preuve cette année d’un dynamisme étonnant alors qu’on les annonçait moribondes. Et plus de 82 pour cent de la collecte ira soutenir la production cinématographique française.
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