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FINANCEMENTS France

Cheval de Troie américain?

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La polémique démarrée cet été avec "l’affaire Jeunet-2003 Production" n’en finit pas de faire des vagues. Largement financé par la Warner mais avec une structure juridiquement française pour la production déléguée, le film Un long dimanche de fiançailles avait fini par obtenir fin octobre l’agrément du Centre National de la Cinématographie (CNC) comme long-métrage français et donc l’accès au ressources ultérieures du compte de soutien. Cette décision délicate prise par David Kessler, le directeur général du CNC, n'a pas emporté l’adhésion de toutes les organisations professionnelles françaises. Ainsi, le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) et l'Association des producteurs indépendants (API) ont déposé un recours dont le jugement n’a pas encore été rendu. Par ailleurs, le CNC a lancé une série de consultations pour éclaircir l’épineuse question de l’accès pour l’instant interdit des "sociétés extra-européennes" au compte de soutien, ce qui génère des tentations de contournement de la loi. Une réflexion dont émergent maintenant des propositions qui ne font pas, elles non plus, l’unanimité.

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Le CNC envisage en effet de réouvrir pour la première fois depuis 1992 l’accès au compte de soutien des sociétés extra-européennes. Les conditions: un tournage en langue française, un respect des exigences du barème européen et au moins 76 points sur 100 au barème de l'agrément français. "Ce qui revient à exiger que la quasi-totalité des dépenses de production (dépenses artistiques et de fabrication) soit effectuée en France, ou sous contrat de droit français. La production devrait associer obligatoirement un producteur européen, établi en France, à titre de producteur délégué ou exécutif." Il faut signaler, ce que David Kessler ne manque pas de faire, qu’avant 1992 des films de François Truffaut ont été par exemple produits par les Américains et qu’actuellement le compte de soutien est ouvert aux distributeurs américains.

Un débat loin d’être clos puisque si l’ARP (Auteurs-Réalisateurs-Producteurs) et la Chambre syndicale des exportateurs de films français sont favorables à ces propositions du CNC, le SPI, l’API et le BLIC (Bureau de liaison des industries cinématographiques) dirigé par Marin Karmitz sont totalement contre. Ce dernier a d’ailleurs déclaré au Figaro : "les Américains utiliseraient notre système pour produire des films qu'ils pourraient faire sans cela. J'ajoute que ces propositions que nous refusons en bloc ne sont assorties d'aucune contrepartie sur la diversité culturelle."

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