203 films en 2004
par Fabien Lemercier
La production cinématographique hexagonale reste sur le haut de la vague avec 203 films agréés en 2004, dont 167 d’initiative française (FIF), d’excellents chiffres révélés jeudi 13 janvier par Catherine Colonna, la directrice générale du Centre National de la Cinématographie (CNC) . En dépit d’une légère baisse par rapport au record 2003 de 212 films (dont 183 FIF), le score 2004 constitue la troisième meilleure performance des 20 ans dernières années.
En termes d’investissements, la même tendance est observée avec un total de 1124 millions d’euros contre 1153 millions il y a deux ans. Mais les financements français sont de nouveau à la hausse à 892 millions d’euros (+ 102 millions), une progression bénéficiant tout particulièrement aux FIF et contrebalançant la baisse sensible des investissements étrangers qui se sont élevés à 232 millions d’euros l’an passé contre 364 millions en 2003. Cette diminution s’accompagne d’une nette décrue des coproductions majoritaires françaises avec l’étranger: 37 en 2004 contre 78 l’année précédente. Un phénomène qui s’explique essentiellement par l’engouement des producteurs français pour le nouveau système de crédit d’impôt visant enrayer la délocalisation des tournages: 111 FIF en ont profité en 2004, le nombre de semaines de tournages en France augmentant de 785 en 2003 à 913 en 2004 contre une baisse de 516 à 317 semaines pour les tournages à l’étranger.
Au-delà du bilan chiffré, Catherine Colonna a tenu à souligner la vitalité du "système français, unique, sans équivalent dans le monde" et la nécessité de préserver la diversité culturelle, aussi bien sur le terrain de l’offre de films que sur le plan institutionnel, notamment à Bruxelles. Concernant le secteur de la vidéo qui a progressé de 10 pour cent en 2004, elle a souligné la nécessité de « rétablir une concurrence loyale » sur le plan tarifaire. Enfin, elle s’est félicitée du succès des nouvelles conventions régionales: "17 ont déjà été signées, mobilisant plus de 21 millions d’euros pour le long métrage et près de 7 pour le court et le documentaire".
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