18/01/2005

“Personne ne voulait produire ce film” raconte Roberto Faenza. Mais le réalisateur de Prendimi l’anima ne s’est pas découragé: il a écrit et réalisé Alla luce del sole, trouvant finalement une production grâce à la complicité de sa femme Elda Ferri (Jean Vigo Italia), de Mikado et de Rai Cinema. Alla Luce del sole qui sort vendredi 21 janvier dans les salles italiennes sur une combinaison de 150 copies revient sur l'assassinat du père Pino Puglisi, en charge de la paroisse du quartier Brancaccio de Palerme, qui fut assassiné par la Mafia le 15 septembre 1993.

L’histoire retracée par le film a pour cadre le quartier où le prêtre essayait d’extraire les enfants de la rue en les soustrayant ainsi à l’embrigadement dans les rangs mafieux. Pour la Cosa Nostra, le prêtre était une présence gênante dont il fallait se débarrasser. Et son assassinat, le jour même de son anniversaire, fut l’épilogue d’une longue chaîne de massacres imputables à la Mafia. Car ce meurtre était quasiment annoncé: "Je me suis demandé comment il était possible qu’un prêtre soit ainsi abandonné – explique le cinéaste – au coeur de ces années qui ont vu se dérouler les massacres de Capaci et de via d'Amelio, des années durant lesquelles l’offensive de la Mafia contre l’Etat était devenue plus violente que jamais."
Aux côtés d’Alessia Goria et Corrado Fortuna, c’est Luca Zingaretti, un acteur déjà remarqué à de nombreuses reprises à télévision italienne, qui interprète le rôle de Don Puglisi.

(Traduit de l'italien)