Rai Cinema: "moins de films, mais les bons"

20/01/2005

"Notre budget de 30 millions d’euros, est fixé dans le marbre. Nous passerons donc des 15-20 films de 2003 et 2004 à une dizaine". Carlo Macchitella, le directeur général de Rai Cinema (la filiale de production cinématographique de la télévision publique) doit s’accommoder de fonds disponibles moins élevés ce qui l’a conduit à définir une nouvelle stratégie, produire "moins de films, mais les bons" comme l’a reporté Cinecittà News.

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En préparation ou quasiment prêts chez Rai Cinema figurent les prochains films de Cristina Comencini (La bestia nel cuore-"La Bête dans le cœur"), Marco Bellocchio (Il regista di matrimoni-"Le réalisateur de mariages"), Gianni Amelio (La stella che non c'è-"L’étoile qui n’existe pas"), Pupi Avati (La seconda notte di nozze-"La seconde nuit de noces") et le projet de Maurizio Costanzo Passo a due qui sera mis en scène par Andrea Barzini.
"Il s’agit de films sûrs - a précisé Carlo Macchitella – que nous coproduisons avec des sociétés comme Cattleya, Filmalbatros o DueA, et qui ont un fort potentiel de rentabilité. En revanche, les autres productions sont en attente car elles sont liées à l’obtention du fonds de soutien (fondo di garanzia)". Sur cette liste de films suspendus aux décisions des pouvoirs publics en matière de financement apparaissent Sonata a Kreutzer de Maurizio Sciarra, Il disco del mondo de Riccardo Milani, Lezioni di volo de Francesca Archibugi, Arrivederci amore ciao de Michele Soavi. "Il existe un embouteillage réel, mais nous considérons néanmoins que la nouvelle loi Urbani sur le cinéma est positive car elle rationalise le système, même s’il est vrai qu’elle démarre dans la difficulté. Mais la vitalité d’une industrie ne se définit pas simplement par le nombre de films produits".
Commet favoriser l’émergence de nouveaux auteurs et de nouvelles tendances? "Je suis favorable au fait de donner moins d’argent aux débutants pour les amener à réfléchir à des films à petit budget dont la valeur serait apportée par l’histoire comme dans Private ou Mobbing. Ce dernier n’est pas à proprement parler un premier long-métrage mais un petit film extrêmement original à coût réduit".