07/02/2005

Incontournable rendez-vous des cinéastes du futur, la 27e édition du festival international du court métrage de Clermont-Ferrand qui comptait 70 films en lice a pris fin samedi avec le couronnement de L'autre rêve américain du Mexicain Enrique Arroyo. Mais l’Europe n’a pas démérité, notamment les pays baltes avec le prix du Meilleur Film d'Animation pour Insomnie ("Bezmiegs") du Letton Vladimir Lesciov et celui de la meilleure création sonore décerné au Lituanien Ramunas Greicius pour Baltos demes melyname. Egalement à l’honneur, la Belgique qui a raflé le prix du public avec Alice et moi de la réalisatrice Micha Wald, l’Ukraine avec le prix spécial du jury attribué au documentaire Contre la course du soleil de Valentin Vasyanovych et la Grande-Bretagne récompensée par le prix de la jeunesse pour Everything In This Country Must de l’Irlandais du Nord Gary McKendry.

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Distingué par le prix de la presse internationale, La peur, petit chasseur de Laurent Achard a également remporté la compétition nationale qui englobait 60 courts français. Au palmarès 2005 pointent aussi Kamel Cherif, prix du public pour Signe d'appartenance, Brahim Fritah qui s’est adjugé le prix spécial du jury pour La Femme seule et les comédiens Frank Sautrez et Anne Coesens, vainqueurs des prix d’interprétation.

Comme chaque année, le festival de Clermont a permis un vaste tour d’horizon des tendances du court métrage dans le monde avec 172 films en compétition et un marché de 3850 courts venus de 78 pays. Par ailleurs, les programmes thématiques ont notamment proposé une rétrospective de 40 productions norvégiennes et une section baptisée Europe en Courts 9 comprenant des courts fantastiques présentés par la coordination Européenne des Festivals de cinéma, avec le soutien du Programme Média.
Le Centre National de la Cinématographie (CNC) a profité de l’occasion pour publier son traditionnel bilan annuel de la production française de courts: 401 films en 2004 (425 en 2003) dont 87% de fiction, 9% d'animation et 4% de documentaire. Côté financement, le CNC a soutenu l’an dernier le court-métrage à hauteur de 6,2 millions d'euros, les collectivités territoriales (régions, départements, municipalités) ayant pour leur part investi 3,1 millions et les chaînes de télévision hertziennes 2,48 millions. Enfin, le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres a promis de boucler avant l’été un plan d'urgence en faveur du court-métrage, à la suite des mesures légales qui interdisent désormais le bénévolat sur les tournages, une décision qui met en péril la production hexagonale.