Suicide d’Humbert Balsan
par Fabien Lemercier
- L’annonce de la mort soudaine du producteur français Humbert Balsan, survenue ce jeudi 10 à Paris laisse le monde du 7e art dans le deuil. Hommages et déclarations se succèdent
Consternation et stupéfaction dans le monde du 7e art en France à l’annonce du suicide du producteur Humbert Balsan, jeudi à Paris, à l’âge de 50 ans.
Egalement vice-président du conseil d'administration de la Cinémathèque française et président de l’European Film Academy, Humbert Balsan avait contribué depuis 1979 avec sa société Ognon Pictures à la production de 52 longs-métrages. A son actif figurent entre autres Intervention divine d’Elia Suleiman, plusieurs œuvres de Youssef Chahine (notamment Alexandrie...New York en 2004, Le Destin en 1997, L’Emigré en 1994 et Adieu Bonaparte en 1985), mais aussi La Porte du soleil (2004) de Yousry Nasrallah, L’intrus (2004) de Claire Denis, Y aura t-il de la neige à Noël? (1996) de Sandrine Veysset, ou encore Quartet (1981), Jefferson à Paris (1995) et Surviving Picasso (1996) de James Ivory. Parmi ses dernières productions ou coproductions, il faut noter deux premiers films très remarqués: Le grand voyage d’Ismaël Ferroukhi (Lion d’or de la meilleure première œuvre à la dernière Mostra) et Quand la mer monte de Yolande Moreau et Gilles Porte.
La disparition d’Humbert Balsan survient alors qu’il menait encore de nombreux projets: les nouveaux films du Hongrois Belà Tarr (L’Homme de Londres) et des Français Sandrine Veysset (Il sera une fois), Brigitte Rouän (Travaux) et Francis Girod (Un ami parfait). Dans un hommage rendu public hier soir, Catherine Colonna, la directrice générale du Centre National de la Cinématographie a promis que le CNC veillerait "à ce que les œuvres entreprises par Humbert Balsan, puissent être menées à bien".
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