Baisse de 13% des fréquentation
par Camillo De Marco
Faux départ pour le cinéma dans les salles italiennes cette année : les statistiques de Cinetel (qui prend en compte 74% du marché) enregistre pour les deux premiers mois de l’année une baisse de fréquentation des salles de 13%.
"Dvd, pay TV, satellite, piraterie informatique et autres... avec toute cette concurrence, il faut être vraiment motivé de nos jours pour aller voir les films en salle", commente Walter Vacchino, Président de l’Anec, l’union nationale des exploitants. C’est une préoccupation réelle parce que, ajoute Vacchino, "de tous les grands marchés européens, le marché italien est le plus faible, le moins entreprenant, et pourtant, compte-tenu notamment des investissements accrus dans l’exploitation, on aurait pu s’attendre à une hausse significative".
Pour Carlo Bernaschi, président de l’Anem, l’union nationale des exploitants en multiplex, l’intérêt du public dépend uniquement de la qualité de l’offre. "L’année dernière en janvier, on a sorti des films à succès ; cette année an revanche, il n’y a pas encore eu de films de grande qualité". Paolo Pozzi, directeur commercial de Medusa, partage cette opinion : "À vrai dire, ces temps-ci, on manque un peu de films ‘phénomènes’, contrairement à l’année dernière".
De son côté, Paolo Ferrari, président de Warner Bros Italia, attire l’attention sur la baisse générale de fréquentation et insiste sur la question de l’offre : "Pour ma part, les résultats de janvier et février non sont pas alarmants ; ce sont les mois à venir qui m’inquiètent".
Alberto Pasquale, directeur général de la 20th Century Fox, met les résultats négatifs sur le compte de "la perte du glamour, qui reste un élément essentiel pour attirer le public. L’ère des divas, chez nous — comme on voit dans le cas de Stefano Accorsi — comme ailleurs, est à son crépuscule".
(Traduit de l'italien)
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