09/03/2005

18 jeunes cinéastes du monde entier ont été sélectionnés pour inaugurer l'Atelier du Festival à l'occasion de la 58e édition (11-22 mai 2005) de la manifestation cannoise. Ce nouveau programme encadré par la Cinéfondation a pour objectif d'aider les réalisateurs à concrétiser leurs projets de film en attirant sur eux l'attention des producteurs via des rencontres et des projections de leurs oeuvres précédentes durant le festival. Fin mars un "livre des projets" sera mis à disposition des producteurs afin qu'ils découvrent les scénarios retenus et le profil des 18 cinéastes.

Parmi ces derniers, six Européens vont tenter de tirer profit du contexte privilégié du Festival de Cannes comme Ulricke Von Ribbeck (Allemagne), auteur en 2001 du court métrage Am See qui a remporté de nombreux prix, ou la Bosniaque Aïda Bejic dont le court North Went Mad a voyagé dans plusieurs festivals tels Montpellier ou Rotterdam. Egalement en lice le Belge Joaquim Lafosse dont le premier long métrage Folie privée, tourné en neuf jours avec très peu d'argent, a frappé les esprits lors de sa présentation en compétition officielle au dernier Festival de Locarno.

Pour sa part, le représentant français, David Lambert compte a son actif un court de 36 minutes (L'Origine - 2000) et un projet de long, La Prisonnière, dont le scénario a été lauréat de la Fondation Gan en 2003. Piloté par Why Not Productions, ce projet qui compte réunir un budget de 2 millions d'euros raconte trois journées de la vie d'une femme isolée au milieu d'un parc et qui bascule peu à peu dans la folie jusqu'à se trouver confrontée avec ses propres démons. Une histoire dans la lignée de Repulsion de Roman Polanski ou de Spider de David Cronenberg.

Quant aux deux derniers sélectionnés européens, ce sont déjà des visages connus de la Cinéfondation, puisqu'ils ont figuré dans les promotions 2004 de la Résidence parisienne du Festival. L'Espagnole Celia Galan Julve prépare Historia del Desierto, l'histoire de Rosita Guzman, La Mocha, une femme qui s'est évadée de prison en 1962 dans le désert au Mexique et qui est devenue un mythe. De son côté, le Serbe Vladimir Perisic, diplômé de la Fémis en 2003, persévère avec une version radicale de son projet Boyhood, les mésaventures d'un jeune homme de 18 ans qui commet un meurtre pour 250 euros.