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CANNES 2004 Ouverture

La face sombre d’Almodovar

par 

Démarrage haut de gamme pour la 57e édition du Festival de Cannes avec la projection mercredi 12 mai de La mauvaise éducation [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
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, la dernière œuvre du maestro espagnol Pedro Almodovar. Un film sombre et brillant qui ne cherche pas à séduire le spectateur, mais qui a d’ores et déjà rallié les faveurs de la presse internationale après celle du public ibérique. Une plongée dans l’Espagne franquiste des années 60 qui rebondit dans le Madrid de la fin des années 70 avec un casting impeccable réunissant Fele Martinez, Javier Camara et le surtout le jeune Mexicain Gael Garcia Bernal qui s’annonce comme une des étoiles de ce festival puisqu’il sera aussi à l’affiche en compétition de Motorcycle diaries du Brésilien Walter Salles.

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Ceux qui attendaient de Pedro Almodovar une fantasia colorée et déjantée ont dû se rendre à l’évidence: le cinéaste espagnol a sans doute livré avec La mauvaise éducation son long métrage le plus personnel et le plus mélancolique, approfondissant la veine creusée dans ses derniers films (Tout sur ma mère, prix de la mise en scène en 1999 sur la Croisette, et Parle avec Elle [+lire aussi :
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en 2002). L’action se noue cette fois dans un internat religieux où la pédophilie est au rendez-vous en la personne du père Manolo qui jette son dévolu sur le bel Ignacio et écarte par jalousie Enrique. Ce dernier, cinéaste en vogue va retrouver 15 ans plus tard Ignacio, son amour d’enfance devenu transsexuel. Maîtrise vertigineuse du flash-back, entrecroisement des récits, dédoublements des personnalités, stratagèmes et enquête, le scénario de Pedro Almodovar affiche tous les talents. Mais le récit sème un trouble triste et inquiétant, la contagion du mal agissant inexorablement, invoquant les tourments de la conscience et la fatalité du désir. Un tableau cinématographiquement somptueux qui a dispersé un vent de malaise admiratif chez les aficionados de l’un des plus grands réalisateurs européens contemporains.
Produit par El Deseo, la société de Pedro et Augustin Almodovar, La mauvaise éducation sort aujourd’hui même dans les salles françaises, distribué sur 450 copies par Pathé Distribution.

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