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CANNES 2004 Compétition

Le retour aux sources d’Exils

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Clôturée par une extraordinaire scène de danse-transe soufie, la projection mercredi 19 mai du second film français sélectionné en compétition officielle, Exils de Tony Gatlif, a révélé à la presse internationale le talent original d’un cinéaste passionné par les minorités. Portée de bout en bout par des musiques allant du flamenco à la techno, la dernière œuvre du réalisateur qui avait gagné le prix de la section cannoise Un Certain Regard en 1993 pour Latcho Drom emprunte comme à l’accoutumée les chemins de l’errance et du déracinement. Un voyage qui va mèner les deux personnages principaux interprétés par Romain Duris et Lubna Azabal (Shooting Star 2004 de l’European Film Promotion), du Nord au Sud et de la France à l’Algérie (terre natale du réalisateur), dans le sens inverse de l’immigration.

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Retrouver leurs origines et le pays de leurs parents: voilà comment Zano (R.Duris), fils de pieds-noirs, persuade Naïma (L.Azabal) d’origine berbère de se lancer dans un voyage aventureux qui va les faire traverser la France et l’Espagne pour atteindre Alger. De rencontres en péripéties, le jeune couple qui survit avec un minimum d’argent va découvrir à rebours les routes de l’exil et les hommes et femmes qui l’empruntent. Un périple mené à la manière Gatlif, un cinéaste d’inspiration gitane qui n’hésite pas à digresser, ni à prendre le temps de l’inutile. Une méthode qui convient fort bien à son acteur fétiche Romain Duris (L’auberge espagnole) avec qui il a déjà tourné trois fois.
Production 100 % française de Prince Films, Exils a bénéficié d’un petit budget de 2 millions d’euros et d’un soutien financier d’une Sofica. Pré-acheté par Canal+, il sera distribué dans les salles de l’Hexagone par Pyramidequi s’occupe aussi des ventes internationales.

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