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INDUSTRIE France

Lepetit à l'offensive

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Le président de la Chambre syndicale des producteurs et exportateurs de films français (CSPEFF), Jean-François Lepetit, a décidé de porter sur la place publique plusieurs préoccupations des professionnels du cinéma hexagonal. Dans un interview accordée cette semaine à l'hebdomadaire Ecran Total, le producteur de Flach Film a souligné plusieurs tendances inquiétantes en matière de production cinématographique. La première concerne l'augmentation du devis moyen des longs métrages français qui est passé de 4,6 millions d'euros en 2003 à 5,3 millions en 2004 et qui masque la forte concentration des moyens financiers sur les films à plus de 7 millions d'euros de budget (55,6 % des investissements dans la production d'initiative française) alors que les longs à moins d'1 million subissent une véritable hémorragie (20 produits en 2004 contre 41 en 2003). Considérant cette évolution comme une menace pour les producteurs indépendants, Jean-François Lepetit stigmatise également la dérive des frais financiers (de 19 à 31,6 millions d'euros) et l'explosion des rémunérations des stars (de 30 à 50 millions d'euros), ce dernier phénomène ayant déjà été pointé en 2003 par le rapport Leclerc sur le financement du cinéma remis au ministre de la culture de l'époque.

Sur le plan européen, le président de la CSPEFF déplore la diminution des coproductions avec les autres pays du Vieux continent qui n'ont concerné que 46 longs métrages en 2004 avec les cinq principaux partenaires de la France (Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Italie, Espagne) contre 72 en 2003. Un phénomène qu'il attribue à la grande difficulté pour les coproductions européennes de bénéficier du système de crédit d'impôt mis en place en 2004 par le Centre National de la Cinématographie (CNC) afin de relocaliser les tournages en France.
Au-delà de cette offensive visant à éviter à la production cinématographique française de s'endormir sur ses lauriers, il faut signaler que les discussions menées par les professionnels sous l'égide du CNC sur la question de l'ouverture éventuelle du compte de soutien aux producteurs extra-européens (conséquence de l'affaire d'Un long dimanche de fiançailles) sont actuellement au point mort.

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