08/04/2005

Le Festival GoEast du film d’Europe Centrale et d’Europe de l’Est, organisé par le Deutsche Filminstitut, et qui est devenu, depuis sa création en 2001, un complément nécessaire au Festival de Cottbus (qu’il précède de six mois), vient de commencer. Du 6 au 12 avril, goEast présente 118 films de 23 pays d’Europe de l’Est dans 7 sections différentes.

Dix longs-métrages et six documentaires se disputeront respectivement le Lys d’or du Meilleur film, et le prix du meilleur documentaire (dôtés de €10000) chacun, devant un jury présidé par un réalisateur polonais de renom, Robert Glinski. Outre la Russie, qui domine la compétition avec quatre films (dont Goddess, premier film pour lequel la diva Renata Litvinova passe derrière la caméra), la Serbie est bien représentée avec trois oeuvres, dont le documentaire de Boris Mitic, Pretty Dyana, regard original sur la vie quotidienne d’un groupe de gitans. Parmi les autres challengers, il faut citer la République tchèque, qui présente deux films dont la comédie noire Champions de Marek Najbrt, et la Pologne, avec Stranger de Malgorzata Szumowska et un documentaire de Maciej Cuske. Parmi les autres prix remis au cours du festival on peut citer le prix FIPRESCI, le prix du public, et le prix du meilleur film étudiant, qui est l’une des originalités de GoEast.
Comme l’a précisé Christine Kopf, directrice du festival, les nouveaux membres de l’Union Européenne seront particulièrement à l’honneur cette année, non seulement à l’écran, mais dans toutes les manifestations dont se compose le festival. GoEast propose en effet des rencontres, une conférence sur le thème de l’identité des pays de l’Est après le communisme, un débat sur l’avenir des Balkans, des expositions dont l’une a pour sujet la révolution orange des Ukrainiens... Cette prédominance des thèmes politiques est à l’image du cinéma de l’Est, tout imprégné des bouleversements politiques des années 1990.
Le programme est disponible sur le site du Festival.