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FESTIVALS Grèce

Marathon gagné à Salonique

par 

Pantélis Voulgaris, le nouveau président du Festival du Cinéma de Salonique vient de démissionné jeudi de son poste en affirmant qu'"aucune ambition, aucune amertume ne justifie le dénigrement international du festival et du pays" et l"'affligeante campagne qui sape l'institution".

Sa nomination en mars dernier à la tête du Festival du Cinéma de Salonique a provoqué le mécontentement du milieu cinématographique grec et international qui s'est surtout insurgé contre le limogeage du président du festival, Théo Angélopoulos, ambassadeur émérite du cinéma grec et de son directeur, Michel Démopoulos, remplacé quant à lui par la productrice Despina Mouzakis. Les vives critiques des intéressés et de nombreuses protestations dans le monde de la culture grecque ont été relayées par une pétition internationale mise en circulation sur internet qui a recueilli près de 500 signatures.

De grands noms comme Nanni Moretti, Abbas Kiarostami, Wim Wenders, Jim Jarmusch, Nagisa Oshima, Otar Iosseliani, Béla Tarr, Bernardo Bertolucci, Costa-Gavras, mais aussi Serge Toubiana (directeurs de la Cinémathèque française) et Dominique Paini (directeur du Centre Pompidou), soulignaient la responsabilité de Michel Démopoulos quant au succès de la manifestation. Avec Théo Angélopoulos, les deux hommes avaient fait de ce festival annuel, "un espace indépendant, très attentif aux forces vives et novatrices du jeune cinéma mondial". Mettant en garde la Grèce contre un «repli identitaire» dans sa politique cinématographique, ils dénonçaient une décision faisant l'effet d'«un retour en arrière en même temps qu'un redressement idéologique, extrêmement inquiétant pour l'ensemble des créateurs européens».

Considéré en Grèce comme le deuxième cinéaste national après Théo Angelopoulos, Pantélis Voulgaris, (Les fiançailles d'Anna, Happy day, Les années de pierre), réalisait l'année dernière Les Mariées, un film co-produit avec Martin Scorsese qui enregistrait près de 800.000 entrées sur le territoire. Mais sa réputation, ses récents succès et son engagement politique et social qui font de lui un cinéaste de gauche, n'ont apparemment pas suffit à faire taire les protestations.

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