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CANNES 2005 Quinzaine des Réalisateurs

Factotum: Bukowski sous le microscope norvégien

par 

Le réalisateur Bent Hamer a fait aujourd’hui en vieil habitué son retour à la Quinzaine des réalisateurs avec la projection de son quatrième long métrage, Factotum [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
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qui succède sur la Croisette à Eggs (1995) et au très remarqué Kitchen Stories (2003). Et cette fois le cinéaste norvégien a mis le cap sur les Etats-Unis en adaptant un roman du trash Charles Bukowski et en faisant appel à un Matt Dillon épais et quasi méconnaissable pour interpréter le personnage d’Henry Chinaski dont les objectifs dans la vie se résument à "Boire et écrire". Evidemment, la survie quotidienne de ce marginal envoyant sans répit et sans succès des nouvelles à des éditeurs passe par une série d’emplois aussi vite trouvés que perdus: livreur de glace (qui fondra par mégarde), nettoyeur de statues, réparateur de vélos, ouvrier en usine... Des tentatives d’insertion qui tournent court étant donné le degré d’anarchie et d’éthylisme d’Henry, plus attiré par l’atmosphère des champs de course que par le respect de la hiérarchie sociale. Grâce à une succession de scènes concises, Bent Hamer brosse le portrait de ce personnage déjà traité au cinéma d’une manière plus destroy par Barbet Schroeder dans Barfly en 1987. Drainé par un humour assez mélancolique, Factotum se concentre surtout sur les histoires d’amour d’Henry, des mises en ménage sous le signe de l’alcool avec au menu des réveils douloureux, des journées vaseuses et des éruptions soudaines de violence sèche. Parmi les femmes du film figurent les actrices américaines Lili Taylor (Short cuts) qui incarne à la perfection la figure pathétique de l’alcoolique amoureuse et Marisa Tomei en fille entretenue à la limite de la prostitution. Mais au-delà d’un travail intéressant de John Christian Roselund sur l’image avec un rendu rétro, tout l’art de Bent Hamer est de réussir à exprimer cet univers glauque avec délicatesse, une approche assez lisse que pourraient néanmoins lui reprocher les vrais amateurs de Charles Bukowski.

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Avec son casting américain, Factotum a fait l’objet d’une coproduction originale réunissant la société norvégienne du cinéaste (Bulbul Film), les Allemands de Pandora et Starksales (Etats-Unis). Egalement coproduit par ZDF/Arte, le film est vendu à l’international par la société française Celluloid Dreams qui avant Cannes avait déjà placé le film sur plus de 20 territoires. Présenté en avant-première le 12 avril dernier au festival de Trondheim, Factotum est sorti dans les salles norvégiennes le 29 avril.

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