15/05/2005

Un noir et blanc contrasté, net, sans nuances. Voilà le monde de Dark Horse [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film](Voksne Mennesker), le monde du jeune Daniel, le monde décrit par Dagur Kàri, le jeune réalisateur islandais (né en France), qui s’est révélé en 2003 avec le surprenant Nòi Albinòi (tourné en islandais).

Avec Dark Horse, présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard, Dagur Kàri revient avec une histoire de désadaptation sociale avec les tons légers de la jeune comédie, mais cette foi en langue danoise. "Je ne peux pas devenir père de famille, je ne lis jamais le journal, je ne sais même pas qui est le premier ministre", se plaint Daniel, tagueur sans un sou qui rencontre et s’éprend de Franc, une jeune fille tout aussi excentrique. Le cinéaste mise sur l’air ahuri du jeune Jacob Cedergren, la star danoise de la Berlinale 2005, qui interprète très bien le "passage au monde adulte" du personnage principal.

Divisé en chapitres, aux passages hilarants, le film possède la légèreté d’un livre scolaire sur le cinéma mais cache une structure stylistique solide, accompagnée de la photographie du talentueux Manuel Albert Claro (Reconstruction) et de la production de Morten Kaufmann, qui a travaillé pour le film dogme Mifune et qui collabore actuellement au prochain film de Thomas Vinterberg. Le film est en effet produit par la société danoise Nimbus Film en collaboration Zentropa Entertainments avec le soutien du Danemark et de l’Islande pour un budget total de 1,75 millions d’euros. "Nous avons choisi de tourner en noir et blanc" déclare Dagur Kàri "avec une attention particulière à l’aspect graphique, aux cadrages, à l'architecture. Des atmosphères aux lignes carrées et dures dans lesquelles des corps bougent tout en cherchant à s’adapter".

(Traduit de l'italien)