16/05/2005

Cette année c’est un Mexicain qui provoque le scandale et qui divise le public de la Compétition avec son film. Carlos Reygadas, 34 ans, qui avait déjà frappé par son radicalisme en 2002 avec Japón (qui s’était vu decerné une mention spéciale du jury de la Caméra d'Or), signe avec son deuxième long-métrage, Battle in Heaven [+lire aussi :
critique
bande-annonce
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fiche film] une histoire dure et scabreuse, divisée entre le charnel et le spirituel, la réalité et le rêve. Résultat: presque 8 minutes d’applaudissements et beaucoup d’accusations (entre autre celle de blasphème). "Le paradis est l’endroit des âmes et des corps", se défend le metteur en scène, "c’est l’endroit où les plus belles choses se produisent. L’amour, même physique en fait partie".

Tourné au Mexique, entre mille difficultés, avec un budget de 1.66 millions d’euros, le film a été tenu à bouts de bras par le producteur français Philippe Bober, avec sa Société Parisienne de Production qui coproduit avec No Dream, Mantarraya et Mackey (Mexique), Essential Filmproduktion (Allemagne), Arte (100.000 euros) et avec Tarantula et la Communauté française de Belgique pour la partie belge.

"La postproduction a également été effectuée en Europe", explique Reygadas, qui a rencontré des obstacles gigantesques pendant les prises de vue sur le sommet du volcan Ajusco, dans la métropole bondée de Mexico, l'aéroport, les bases militaires et la basilique de Guadalupe. "Mais ce qui me plaît dans la réalisation d’un film c’est de partager les émotions du travail avec pleins de gens, sans pour autant s’imposer".

(Traduit de l'italien)