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CANNES 2005 Quinzaine des Réalisateurs

Alice au pays du désespoir

par 

En compétition pour la Caméra d'Or, Alice [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Marco Martins
interview : Nuno Lopes
fiche film
]
de Marco Martins est un portrait intense sur la perte et sur l'espoir, qui s'appuie sur d'extraordinaires interprétations de deux jeunes talents : Nuno Lopes et Beatriz Batarda (Le Rivages des Murmures).

Le film, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, a reçu un accueil chaleureux de la part de la critique et du publique, qui ne sont pas restés indifférents à la capacité du réalisateur à créer un récit psychologique où la souffrance des personnages est dévoilée jusqu'à la limite du supportable. La caméra de Martins n'a pas peur de nous jeter dans les tourments d'un père en quête d'Alice, sa fille disparue de 4 ans. Tous les jours, Mario (Nuno Lopes) distribue des flyers avec la photo d'Alice et vérifie les contenus des caméras de vigilance installées dans des endroits stratégiques comme les fenêtres de ses amis, les toits et l'aéroport ! Cette routine, qui est sur le point de devenir une obsession dangereuse, contraste ouvertement avec le désespoir passif de sa femme. Le film va de leur présent suffocant au jour de la dispartiion d'Alice, exactement 193 jours plus tôt. Le réalisateur arrive à illustrer la perte de ce couple de façon précise et inhabituelle, en captant leur équilibre fragile entre l'espoir et l'insanité. Il faut aussi souligner la belle photographie de Carlos Lopes, qui plonge le film dans une atmosphère dépressive, grise et bleue, en synchronie avec l'état d'âme des personnages.

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Martins, diplômé de l'Ecole de Cinéma de Lisbonne en 1994, qui a travaillé dans le domaine de la production avec Wim Wenders et Monoel de Oliveira, est sans doute le jeune talent le plus prometteur du 7ème art portugais, et Alice est, sans doute, la plus époustouflante des premières oeuvres produites ces derniers années.

Le film a été produit par Paulo Branco pour Clap Filmes avec le soutien du Ministère de la Culture du Potugal, de l'ICAM et de la chaîne de télévision publique RTP. Les ventes internationales sont gérés par Gémini Films.

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(Traduit de l'anglais)

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