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INSTITUTIONS Europe

L’Observatoire "définit" l’avenir

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L’Observatoire Européen de l’Audiovisuel, créé en 1992 pour rassembler et diffuser une information (légale, statistique...) exhaustive sur l’industrie du cinéma européen (dans 35 pays), a profité de la présence de tous à Cannes pour organiser une conférence et discuter le thème des "partenariats européens" ainsi que la définition de la notion de "film européen" et ses implications sur les aides publiques.

Le 15 mai, alors que le Marché International du Film cannois battait son plein, la conférence en question a d’abord évoqué l’accès au marché européen pour les films non-européens, mettant en valeur la capacité du marché européen (qui a représenté 1,2 milliards d’entrées en 2004) à accueillir des productions extra-européennes ne provenant pas des États-Unis, un potentiel à développer.
Les intervenants se sont ensuite concentrés sur la détermination de l’"origine" européenne d’un film en relation avec le soutien public. La définition de l’"origine" (terme préféré à celui de "nationalité") d’un film est en effet indispensable pour l’attribution d’aides publiques, le plus souvent nationales (directes ou indirectes) — on l’a pu constater récemment avec l’affaire Un long dimanche de fiançailles. Les différentes institutions qui soutiennent le cinéma (dont Eurimages et le programme Media Plus) appliquent en général la technique du faisceau d’indices, combinant ainsi deux approches distinctes, celle de la directive européenne "Télévision sans frontières" qui opte pour une acception large, "ouverte", de la notion de "film européen", et le "système point par point" choisi par la "Convention européenne sur la co-production cinématographique" du Conseil de l’Europe (qui vise à garantir le même accès aux aides d’État aux co-productions qu’aux films entièrement nationaux), texte ratifié par 35 pays.
Il apparaît clairement que l’origine du budget du film n’est pas le seul critère à prendre en compte, car la production cinématographique n’a pas que des implications économiques ; elle a aussi des aspects culturels qui obligent à considérer le contenu du film et mêler les critères artistiques aux éléments financiers.
Ces deux présentations ont été suivies d’un débat animé où les sujets évoqués ont été approfondis. Sont intervenus lors de cette table ronde présidée par Serge Siritzky (Rédacteur en chef d’Écran Total) Jean-Eric de Cockborne (Commission Européenne), Jonathan Davis, (UK Film Council), Enric Enrich (Enrich Advocats) et Philippe Kern (EFCA).

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Les exposés présentés lors de la conférence sont disponibles sur le site de l'Observatoire Européen.

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