Legami sporchi, un hommage à la série B
par Camillo De Marco
Legami sporchi, de Giorgio Molteni, qui sortira sur les écrans italiens le 17 juin (P.E.C.A.- AB Film Distributors) est un hommage aux films de série B. Ce thriller, clin d'oeil à la bande-dessinée et aux polars italiens des années 70, est une coproduction italo-espagnole de P.E.C.A., Surf Film et Jacinto Santos Madrid interprétée par l'acteur italo-américain Thomas Arana, aux côtés d'Edoardo Sala et d'Ines Nobili. Le film suit une enquête sur la mort d'un vieux nabab qui a laissé tous ses biens à sa jeune et belle maîtresse, Dalilah, obscur objet de désir qui aime se déshabiller devant la webcam quand elle dialogue par internet.
"Série B sonne presque comme une insulte pour un réalisateur, explique Giorgio Molteni —qui signait, il y a deux ans, une oeuvre ambitieuse, Il servo ungherese—, même si Tarantino a remis ce genre au goût du jour. Dans Legami sporchi, je voulais parler de cette zone sombre qu'il y a dans nos esprits à tous". Le metteur en scène avoue s'être inspiré, pour les dialogues, des auteurs de "hard boiled" américains, comme Hammet et Spillaine, et surtout James Cain ("Le facteur sonne toujours deux fois"), "un grand écrivain qui a fini par écrire des films médiocres pour Hollywood".
Legami sporchi, tourné en anglais entre Rimini et Riccione, a bénéficié d'un budget raisonnable (1 250 000 Euros), grâce à Mariano Arditi, anciennement gérant de salles X et distributeur de films porno —c'est lui qui, en 1977, avait lancé en Italie le fameux Deep Throat.
(Traduit de l'italien)
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