20/06/2005

Pour sa 41ème édition, la Mostra internationale du nouveau cinéma de Pesaro (25 giugno - 3 luglio) "s'ouvriran - comme l'a déclaré Giovanni Spagnoletti, directeur du festival - sur un hommage à un producteur italien tourné vers l'Orient, Amedeo Pagani, et se fermera sur l'oeuvre d'un des réalisateurs les plus intéressants du cinéma italien, Vito Zagarrio", qui présentera le film Tre giorni d'anarchia ("Trois jours d'anarchie").
Le festival, qui fête ses quarante ans, sera riche en évènements, comme par exemple une rétrospective consacrée à Jang Sun-woo, emblême de la nouvelle vague coréenne, ou encore, du côté de l'Europe, un volet entièrement finlandais. Ce cinéma est en effet encore plongé dans l'ombre, malgré le renom des frères Kaurismaki.

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Le festival consacre également une rétrospective exhaustive à la maison de production Kinotar, avec sept documentaires de grands réalisateurs, deux fictions et l'oeuvre expérimentale composite d'un artiste connu dans le monde entier, Mika Taanila.
L'Espagne est, quant à elle, représentée par un de ses maîtres actuels, Vìctor Erice, qui proposera, en plus de ses oeuvres, une leçon de cinéma. Depuis ses débuts comme critique dans les années 1960, il n'a suffit à Erice que de trois longs-métrages (L'esprit de la ruche, 1973; Le Sud, 1983; Le songe de la lumière, 1992) pour s'assurer une renommée internationale.

L'évènement phare de cette Mostra de Pesaro est néanmoins la rétrospective des oeuvres complètes de Marco Bellocchio. Cette section, dirigée par Adriano Aprà et organisée en partenariat avec la Fondation-centre expérimental de cinématographie-Cinémathèque nationale, sera pour le public l'occasion d'un voyage à travers quarante ans de cinéma italien, un panorama complété par une table ronde sur le réalisateur et le lancement de deux monographies, dont un livre de photographies (co-édité par le Centre expérimental de cinématographie). "La justesse et l'exhaustivité de cette rétrospective me touchent", commente Marco Bellocchio. "Il y a toute une période de mon histoire personnelle et cinématographique qui n'a jamais été traitée auparavant et que les critiques ont toujours éludée: celle de ma collaboration controversée avec le psychothérapeute Massimo Fagioli. Je ne suis pas paranoïaque, mais depuis 1985, les attaques faites à mes choix personnels n'ont pas cessé, or je revendique ma position anti-institutionaliste, que je continue d'exprimer à ce jour".

(Traduit de l'italien)