22/06/2005

Confirmant les pronostics, la directrice générale du Festival de Cannes, Véronique Cayla a été nommée aujourd’hui directrice générale du Centre National de la Cinématographie (CNC) et présidente, par intérim, de l'École nationale supérieure des métiers de l'image et du son (Fémis). Entérinée par le Conseil des ministres, cette nomination sur proposition du ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres met fin à une vacance aux commandes de l’institution gérant les destinées du 7e art en France puisque la précédente titulaire, Catherine Colonna, avait accepté le 2 juin dernier le poste de ministre déléguée aux Affaires européennes.

Entrée au ministère de la Culture en 1973 après un diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, Véronique Cayla a d’abord exercé au Fonds d'intervention culturelle, puis dans les cabinets de Michel Guy (Secrétaire d’Etat à la culture) et de Jean-Philippe Lecat (ministre de la culture de 1978 à 1981) dont elle a été la conseillère cinéma. Nommée en 1982 à la Vidéothèque de Paris, elle en devient directrice générale en 1989 avant de s’engager en 1992 chez MK2. Directrice générale pendant six ans de la société fondée par Marin Karmitz, elle est nommée le 20 janvier 1999 membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avant de prendre le chemin du Festival de Cannes. A 54 ans, Véronique Cayla poursuit donc son parcours sans faute en accédant au poste le plus stratégique et le plus en vue du cinéma hexagonal. Une responsabilité où sa profonde connaissance du secteur va jouer en sa faveur auprès des professionnels actuellement à couteaux tirés sur de nombreuses questions, en particulier l’ouverture du compte de soutien du CNC aux producteurs extra-européens ou encore la distribution indépendante.