email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

L'italien sourire de Diana en numérique

par 

En 2000 Felice Laudadio lance un concours à thème pour faire place aux nouveaux talents dans le domaine de la création de films réalisés avec les nouvelles technologies. Les scénarios de court-métrage qui arrivent sont nombreux, tous désireux de participer à ce concours qui prévoit, pour chaque court-métrage, une contribution de la part de Cinecittà Holding de 50 millions d'anciennes lires (près de 20 000 euros) et différents services offerts par les sociétés qui participent au projet comme L'Istituto Luce, Philips-Thompson, Apple, Kodak.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Six sont les projets sélectionnés que l'Istituto Luce essaie de distribuer en 2002 sous le titre de Sei come sei (qui joue sur le jeu de mots ‘tu es comme tu es’ et ‘six comme six’) en présentant cette série de courts-métrages comme ‘le premier film italien entièrement en numérique’.
Parmi les courts-métrages du film Sei come sei, Il sorriso di Diana, écrit par Mauro Spinelli et réalisé par Luca Lucini, réalisateur de clips publicitaires très connus (Tim, Muller, San Bitter, ect…) participe en 2003 au festival de Clermont-Ferrand et obtient le prix pour la "recherche".

Le film a pour cadre un appartement abandonné, envahi par les insectes, où s'installe une jeune fille Diana – interprétée par Anita Caprioli – qui essaie de rendre habitable cet endroit singulier. Armée d'insecticide, Diana essaie de chasser les indésirables locataires, mais certains survivront à ses attaques. Parmi eux Agenore, une sympathique araignée qui tombe amoureuse de Diana et qui pense que cet amour soit partagé: une métaphore délicate sur l'amour impossible, qui utilise avec habilité le 3D pour donner un corps et une âme au peuple ingénieux des insectes.

Comment êtes-vous entré dans le projet du court Il sorriso di Diana?
«L'idée du court est du scénariste Mauro Spinelli, qui a gagné le prix Cinecittà Digital 2000 avec "Il sorriso di Diana", mais qui n'a pas voulu s'occuper de la réalisation (il est un chef cuisinier à Trévise), donc Francesca Longardi de Cattleya m'a contacté. L'idée de réaliser les insectes en 3D part de la volonté d'obtenir un réalisme absolu et de l'exigence de faire ‘réciter’ des insectes. Nous avons éliminé les pantins, les dessins animés et tout ce qui ne faisait pas penser à de vraies araignées, et en voyant le film américain Joe's apartment nous avons trouvé la solution».

Quelle a été l'expérience sur le plateau avec l’interprète principal, Agenore, qui est un personnage virtuel, créé dans les studios?
«Sur le tournage, il y avait une atmosphère différente, magique, on avait l'impression de vivre une fable, mais surtout par rapport à une troupe normale (moi je viens de la publicité) j'avais le sentiment que cette sensation était partagée et que le résultat était important pour tout le monde. Une des raisons était, je crois, cette présence aussi importante et mystérieuse: notre personnage principal n'existait pas, mais en réalité il était aussi présent que nous, il se sauvait, se confessait, affrontait ses ennemis, et surtout il nous attendrissait avec sa folie. La plus grande difficulté que je craignais était justement celle d'imaginer tant de choses et de pouvoir ressentir des émotions en filmant des scènes vides ou en faisant bouger des grains de raisin avec des fils de nylon. En fait, je n'ai eu aucune difficulté, au contraire je la considère une expérience très constructive pour l'utilisation de l'imagination et de la fantaisie, parce que si le travail graphique en 3D oblige à tout imaginer, il est vrai aussi que l'on peut imaginer beaucoup plus».

Avez-vous en cours de réalisation d’autres œuvres avec effets numériques? ET quels sont vos autres projets actuels?
«Je n'ai pas fait d'autres films en utilisant les techniques numériques. Je continue à travailler comme réalisateur de publicité. En plus, j'ai commencé des bouts d'essai pour un long-métrage produit par Cattleya qui sera tourné cette année sous le titre de Tre metri sopra il cielo».

Comment le prix gagné à Clermont pour la Recherche a-t-il été accueilli par Cinecittà?
«Je n'ai parlé avec personne de Cinecittà mais je crois qu'ils sont contents, aussi parce que l'Italie à l'étranger n'a pas l'habitude de se distinguer dans le domaine des effets spéciaux. En ce qui me concerne, j'ai été séduit par le festival de Clermont et surpris de l'intérêt réservé aux courts-métrages, (des salles de 1000 places et plus avec des gens en queue pour rentrer) un marché avec tant d'acheteurs, et par conséquent le regret qu'en Italie tout ceci soit encore un rêve.
Heureusement l'effort de Cinecittà semble témoigner que quelque chose est en train de changer».

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy