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3. Les autres films terminés

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Mais si chaque section cannoise comprend au moins une coproduction belge, la programmation générale se montre plus frileuse, en proposant une sélection peu représentative de la production belge actuelle, au vu des films terminés. Parmi eux on remarque les premiers films qui confirment ainsi l’air de renouveau du cinéma belge. On commence par Sam Garbarski qui avait remporté un joli succès avec ses humoristiques courts métrages, a achevé son premier long, Le Tango Rashevski, l'histoire d'une famille juive perplexe devant les traditions religieuses lors de la mort de leur grand-mère. Il s'agit d'une œuvre tendre et légère dont le scénario est signé Philippe Blasband. Le film est interprété par Hippolyte Girardot, Ludmila Mikael, Michael Jonasz, Daniel Mesguich, Nathan Cogan, Jonathan Zaccai et Tania Garbarski. La musique est signée Michael Galassa, le compositeur notamment de la musique du film de Marion Hänsel, Nuages, présenté à Cannes voici quelques années. Le film est produit par Diana Elbaum (Entre Chien et Loup / Belgique), Denis Freyd (Archipel 35 / France) et Jani Thiltges (Samsa Film / Luxembourg).

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Autre premier long métrage, Michael Blanco est réalisé par le journaliste Stephan Streker à qui l'on devait déjà notamment le document sur la boxe, Le Jour du Combat. Marqué par ses séjours fréquents à Los Angeles, Stephan Streker y a trouvé l'idée de son film basé sur cette ville dont tous les habitants, du pompiste au serveur de café, sont des acteurs potentiels en attente du rôle qui les révélerait.

Jean-Marc Moutout vient d'achever quant à lui Violence des échanges en milieu tempéré (ex-Organisation) produit par Les Films de l'Etang. Le film suit les aventures de Philippe Seigner qui, sortant d'une école de commerce, est brutalement plongé dans la production industrielle. Analysant le travail de femmes et d'hommes, il doit le modifier et, pour beaucoup, préparer sa suppression.

C'est Jacques-Henri Bronckart (Versus Productions) qui a coproduit le premier long métrage du Français Lionel Epp, En territoire indien, interprété par Jérémie Rénier, Claire Keim et François Berléand. Le film raconte comment un homme coupable de délit de fuite après un accident de la route, se trouve confronté à des maîtres-chanteurs aux mœurs étranges.

En 1999, Benoît Mariage séduisait public et critique avec son premier long métrage, Les Convoyeurs attendent avec Benoît Poelvoorde, une comédie émouvante présentée à la Quinzaine des Réalisateurs. Pour son deuxième film intitulé L'autre, le cinéaste nous plonge dans un sujet fort et démarquant. «L'histoire est puisée dans la vie de gens proches de Benoît mais le film n'a rien de documentaire pour autant, explique son producteur Dominique Janne. C'est un film sur les manques que nous avons tous.» L'autre raconte l'histoire d'un couple dont la femme attend des jumeaux. L'annonce de cette double grossesse la plonge dans une angoisse profonde et son mari est totalement impuissant face à la névrose de sa femme. Le tournage s'est déroulé en plusieurs parties, essentiellement en Wallonie mais également en France. L'une des forces de Benoît Mariage est sans nul doute sa direction d'acteurs. Qu'ils soient professionnels ou non, tous dégagent une intensité et une authenticité remarquables. Le casting comprend l'acteur néerlandophone Jan Decleir et mais également plusieurs des acteurs des Convoyeurs attendent: Dominique Baeyens, Philippe Grand'Henry et Bouli Lanners. Parmi les acteurs non-professionnels, citons Laurent Khunen qui apporte ici une extraordinaire beauté d'âme offrant notamment des scènes inoubliables face à Dominique Baeyens. Le film est produit par K2 Productions (Belgique), K-Star (France) et CAB Productions (Suisse), soit la même configuration que pour Les Convoyeurs attendent.

Produit par Artémis Production, le film Mieux que la vie (ex-Jeux d'enfants) de Yann Samuel raconte le jeu que suivent Sophie et Julien: capable ou pas ?. Un jeu dont ils sont les arbitres et souvent les victimes aussi, pour le restant de leur vie.

Auteur autant de comédies (Koko Flanel) que d'œuvres historiques (Daens), le cinéaste néerlandophone, Stijn Coninx vient d'achever son nouveau long métrage, Verder dan de Maan (Au-delà de la lune / Sea of Silence), une véritable coproduction européenne réunissant les Pays-Bas (Isabella Films), la Belgique (Sophimages), le Danemark (Zentropa Entertainments5 Aps) et l'Allemagne (Lichtblick Film). Au-delà de la lune raconte l'histoire émouvante d'un père et de sa fille dans un petit village au cœur des Pays-Bas en 1969. Caro a 9 ans et refuse de croire au départ de la fusée Apollo 11 vers la lune. Dieu ne le permettra pas car, si cette année les gens peuvent aller sur la lune, l'an prochain ils pourront aller au ciel. Son père est un fermier dans l'âme et il ne se fait pas aux temps modernes. Dans les moments de désespoir, il sombre dans l'alcoolisme et dans les moments d'optimisme, il joue au clown. Tourné à Amsterdam, Groeningen et à Bruxelles l'été dernier, le film est interprété par Huub Stapel, Johanna Ter Steege, Dirk Roofthooft, Bert André et la jeune Neeltje de Vree.

Minoritaire belge, Le soleil assassiné d'Abdelkrim Bahloul est produit par les Les Films du Fleuve. Le film suit le poète Jean Senac, un pied noir qui a décidé de rester en Algérie après les événements et se retrouve dix ans plus tard, surveillé par la police du régime. Deux hommes vont devenir intimes du poète et assister à son combat pour la liberté et la culture de la jeunesse algérienne. Un combat qu'il mènera jusqu'à la mort, assassiné une nuit d'août 1973.

Tourné l'an dernier notamment à Liège, Folle embellie de Dominique Cabrera se situe en plein exode à Orléans en juin 1940. Les médecins et gardiens de l'hôpital psychiatrique de la ville s'enfuient, laissant les portes ouvertes. Le médecin chef reste, certains patients se figent, d'autres, dans la panique, franchissent les portes… Le film est produit par Joseph Rouschop pour Tarantula.

Produit par Wild Heart Productions, Le veilleur de Frédéric Brival présente Joey, la trentaine, un portier de nuit dans un vieil hôtel dont les clients forment sa seule famille. Dans ce mélange étrange de putes, de joueurs et de losers, Joey apprend à jouer le jeu jusqu'au jour où il rencontre un criminel qui l'entraîne petit à petit dans un cercle vicieux qui le conduit du vol au crime.

En regard à tous ces nouveaux jeunes talents, deux cinéastes confirmés seulement viennent d'achever leur nouveau film. C'est le cas de Boris Lehman qui vient de faire l'objet d'une rétrospective de ses œuvres à Beaubourg. A 57 ans, le cinéaste hors normes porte ses films de ville en ville, de festival en festival, et cela depuis près de quarante ans. Ses films parlent de lui, de son rapport à l'image, et font partie des incontournables du Forum de Berlin. Dans son nouveau film, Homme portant, Boris Lehman suit ce parcours, celui d'une vie dévouée au cinéma et à ses films. Autre volubile cinéaste, Jan Bucquoy achève deux films : Fish Day, Friday et La société du spectacle, des films qu'il auto-produit seul, se réservant une totale liberté de contenu et une souplesse de tournage. Il devrait d'ailleurs y ajouter quelques scènes tournées cette année sur la Croisette.

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