Courts à Cannes
par Anna Di Martino
Parmi toutes les propositions et les initiatives qui à chaque édition enrichissent le Festival de Cannes, on remarque que l’espace dédié aux courts-métrages augmente chaque année. Pour cette édition, en plus de la compétition officielle, les courts étaient présents à la Quinzaine des Réalisateurs et à la Semaine de la Critique et surtout au Marché, visibles par les acheteurs potentiels intéressés.
Un ‘Espace du court-métrage’ a été créé dans les stand du Palais, un espace libre où les jeunes auteurs avaient la possibilité de s’inscrire et de laisser leurs œuvres en visionnage. Sans oublier le concours de la Cinéfondation spécialement consacré aux films réalisés par des jeunes réalisateurs, aux étudiants qui apprennent le difficile métier de la mise en scène. Le vainqueur de cette année le serbe Pavle Vuckovic, (Bezi Zeko Bezi - Cours lapin cours), un garçon de vingt ans qui fréquente la toute jeune école de cinéma de Belgrade. Un film drôle et ironique avec les hommes déguisés en animaux. Une histoire surréelle qui a beaucoup plu à Emir Kusturica président du jury désigné pour évaluer les courts de cette section et de la compétition officielle et à ses collègues (Zabou Breitman, Ingeborga Dapkunaite, Michel Ocelot, Mary Lea Bandy).
Le deuxième prix est allé à l’animation espagnole Historia del desierto de Cecilia Galan Julve, étudiante au ‘Royal College of Art’ qui parcourt l’histoire de Rosita Guzman, une femme légendaire qui a s’est enfuie de la prison et a disparu dans le désert mexicain. A’ la troisième place l’argentin TV City de Alberto Conceiro, argentin mais diplômé en Allemagne auprès de la ‘Hochschule fur film und Fernsehen Konrad Wolf’, une animation sympathique qui révèle les coulisses d’une télévision où des hommes transistor font sauter les émissions TV à cause d’une mystérieuse invasion d’insectes. Les réalisateurs primés dans la section Cinéfondation reçoivent la possibilité d’être suivis et aidés dans la réalisation de leur premier long-métrage.
Plus décevante la compétition officielle des courts, qui ne comptait pas une sélection mondiale des meilleurs travaux mais juste un bref aperçu donné par quelques films (9 en total). La Palme d’Or est allée à l’australien Cracker Bag de Glendyn Ivin, qui raconte avec sensibilité l’histoire d’une petite-fille qui se prépare à la nuit des feux d’artifices, une nuit magique qui ne lui provoquera que des déceptions. De grand impact visuel L’homme sans tête de Juan Solanas, un film français d’un auteur argentin gagnant du Grand Prix du Jury qui grâce à de sensationnels effets spéciaux, affronte les vicissitudes d’un homme sans tête qui pour sortir avec une fille décide d’aller voir un revendeur de têtes pour en choisir une, mais finalement choisira d’aller au rendez-vous comme il est, ‘sans tête’.
Le film contrebalance un autre court présenté à la Semaine, The truth about head de la canadienne Dale Heslip où, d’une façon tout aussi surréaliste et féerique, on retrouve une tête sans corps !
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.