email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Les fondations pour le cinéma

par 

Après «Open Doors», journée consacrée à la rencontre avec les auteurs et réalisateurs cubains et la présentation des jeunes cinéastes et producteurs argentins, le festival de Locarno ne s’arrête pas là et poursuit son intention de devenir un lieu de rencontre pour constituer, développer et compléter de nouveaux projets de cinéma.
A cette intention le festival a organisé une table ronde, pour présenter aux professionnels quelques unes des plus importantes fondations européennes dont les financements sont surtout consacré à la cinématographie des pays de l’Est européen et du Sud du monde.

Tous réunis: le représentants du Fonds Sud, du Göteborg Film Festival Film Fund, de l'Hubert Bals Fund et de la Fondazione MonteCinema Verità, ont illustré leur financements et présenté quelques uns des projéts soutenus qui participent aussi dans les différentes sections du festival, en soulignant ainsi des caractéristiques communes et leurs active et de plus en plus vivace collaboration.
«En réalité il est dans notre intérêt de travailler ensemble» a dit Ido Abram du Hubert Bals Fund «Tout en restant totalement indépendants sur nos choix, nous nous rencontrons régulièrement au cours des festivals internationaux ou on organise des meetings. Notre intention est celle de donner le plus de visibilité possible aux films que nous soutenons et il est donc naturel qu’on en décide ensemble les modalités».

Des objectifs communs donc comme le soutien aux scénarios, à la distribution, à la post-production et dans quelque cas, comme le Fonds Sud, à la production aussi. «Soutenir sérieusement la production est très difficile et coûteux» a ajouté Abram «et les financements que les Fondations comme la notre peuvent élargir sont très modestes. On préfère donc les supprimer pour mieux aider les autres».

Contrairement au Fonds Sud, section liée au CNC et en collaboration avec le Ministère de la Culture et dont les financements doivent nécessairement être dépensés sur le territoire français, «même si cette règle est de plus en plus ignorée», a souligné Jacqueline Ada, responsable du secteur de la production, les autres fondations n’ont pas cette contrainte, libérant ainsi les auteurs, les réalisateurs et les producteurs d’une obligation qui les pousserait à utiliser des technologies plus chères.
Mais attribuer des financements signifie aussi sélectionner de 20 à 30 projets par an, sur plus de 200 reçus. Le Fonds Sud par exemple garanti jusqu’à un maximum de 150-000 euros par projet pour la production et jusqu’à 30 000 pour la distribution sur le territoire national, tandis que la Fondation MonteCinemaVerità, crée par Marco Müller en ’92 et qui soutient presque exclusivement des projets de long-métrage de fiction, attribue jusqu’à un maximum de 20 000 euros pour le développement du scénario et de 65 000 euros à la production ou à la post production.

Mais les fondations n’assignent pas seulement de l’argent: leurs sélections fournissent en quelque sorte une aide critique aux projets présentés. Pjer Zalica le réalisateur de Gori Vatra, coproduit par la Turquie, la Bosnie, le Royaume Uni, l’Autriche et les Pays Bas ainsi que trois des fondations invitées (Fonds Sud, MonteCinemaVerità e Hubert Bals), a souligné l’importance des fondations non seulement d’un point de vue économique. «J’ai présenté mon scénario deux fois au Fonds Sud. Et c’est justement leur premier refus qui m’a fait analiser mon projet, me poussant ä me remettre en discussion et à le modifier».
Non seulement l’argent donc, mais aussi de sages conseils peuvent aider le cinéma.

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy