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France - Presentation

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Un modèle envié de production


Forte de 203 longs métrages agréés en 2004 et de 194 millions d’entrées en salles dont plus de 38 % pour les films nationaux, la France compte parmi les grandes puissances du cinéma mondial. Modèle envié en matière d’organisation du soutien financier à la production, l’Hexagone offre l’image d’un marché dynamique et créatif, fruit d’une association fructueuse entre l’Etat et toute la filière du 7e art.

Solidement installée à la première place du classement de la production de longs métrages en Europe avec 167 films d’initiative française (FIF) en 2004, la France se distingue tout particulièrement grâce à un perpétuel renouvellement des talents. Ainsi, l’an passé, 54 premiers longs ont été réalisés et chaque saison voit émerger de jeunes cinéastes prometteurs qui viennent s’ajouter à la liste bien connue dans le monde des grands noms du cinéma français. Mieux encore, ce flux générationnel régénérant sur le plan créatif s’accompagne désormais d’une totale diversité de styles et de genres. Du film d’auteur dans la pure tradition française aux œuvres à grand spectacle, des comédies aux drames intimistes, la palette made in France ouvre désormais de nombreuses opportunités d’exportation pour la production qui a enregistré en 2004 près de 200 millions d’euros de recettes hors des frontières selon Unifrance.

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Mais au-delà des talents, la grande force du cinéma français trouve sa source dans une organisation bien huilée de soutien à la production nationale qui permet d’assurer un financement diversifié profitant à l’ensemble des producteurs. Au total, plus d’1 milliard d’euros a été investi dans les films agréés français en 2004, dont 892 M€ dans les FIF dont le budget moyen s’établit à 5,34 M€ avec en tête de liste Arthur de Luc Besson (65,2 M€ de budget). Et cette manne financière présente de nombreuses garanties de stabilité en raison de l’implication de l’Etat et de son bras armé le Centre National de la Cinématographie (CNC) en faveur du développement de la production nationale et européenne. En effet, un cadre réglementé très précis oblige les télévisions françaises à consacrer une partie de leur chiffre d’affaires à préacheter ou coproduire des films. En 2004, les chaînes ont donc investi près de 290 M€ dans la production de FIF avec en chef de file Canal + (136,65 M€ pour 124 longs métrages) et les cinq chaînes hertziennes (TF1, France 2, France 3, M6 et Arte) qui ont engagé près de 125 M€. Mais de nombreux autres guichets sont accessibles : aides sélectives du CNC (près de 32 M€, dont la célèbre Avance sur recettes qui a soutenu 63 films), apports des Sofica dont la collecte de fonds 2004 a rapporté 27,5 M€, aides des régions qui progressent rapidement avec 21 M€ disponible chaque production de long métrage en 2004. Par ailleurs, le gouvernement français a créé l’an dernier un système de crédit d’impôt encourageant la localisation en France de la production avec 500 000 euros maximum de déduction pour les longs métrages de fiction et 750 000 euros pour les films d’animation. Enfin, le compte de soutien automatique du CNC a redistribué 56 M€ aux producteurs français en 2004. Mis sous les feux des projecteurs avec l’épineux cas d’Un long dimanche de fiançailles (bénéficiaire puis exclu), ce mécanisme ouvert aux Européens crédite les producteurs au fur et à mesure de l’exploitation de leurs films en salles à hauteur d’environ 0,73 euros par entrée. Et le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres a décidé de l’ouvrir prochainement à certaines conditions (peut-être le tournage en France et/ou en langue française) aux producteurs extra-européens.

Cet éventail de possibilités de financement qui font de la production cinématographique française un modèle largement envié par de nombreux pays, contribue également à attirer les coproducteurs étrangers. Ces derniers ont en effet investi 229 M€ l’an dernier dans 73 longs métrages coproduits (dont 37 à majorité française), leurs partenaires de l’Hexagone amenant 226 M€. S’appuyant sur l’ensemble des dispositifs financiers accessibles, sur des compétences techniques reconnues internationalement (directeurs de la photo, décors, effets visuels...) et sur une grande variété de paysages propices aux tournages, la France joue un rôle pivot en Europe en matière de coproductions. Parmi ses partenaires privilégiés figurent le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne la Belgique et l’Allemagne, les trois premiers pays bénéficiant en outre d’accords autorisant des coproductions purement financières, sans apport artistique et technique du pays minoritaire. Un dynamisme d’échanges parfaitement illustré par les coproductions majoritaires et minoritaires françaises en compétition officielle à Cannes cette année comme Manderlay [+lire aussi :
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d’Amos Gitai. Car l’Etat français a su tisser un réseau d’accords de coproductions couvrant le monde entier, notamment plus de 25 pays européens. Des alliances qui ouvrent aux professionnels de l’industrie cinématographique hexagonale la porte de nombreux marchés potentiels pour diffuser une production en pleine santé.

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