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Belgique - Le Fonds Audiovisuel Flamand

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Le Fonds Audiovisuel Flamand: indépendance et souplesse!


Pour doper davantage le cinéma de la communauté néerlandophone de Belgique, qui connaît une diffusion excellente mais limitée à une demi Belgique et aux Pays-Bas, le gouvernement flamand a choisi tout récemment, en 2002, de créer une structure indépendante plutôt que de maintenir une cellule cinéma au sein de son ministère de la Culture comme ce fût le cas pendant de nombreuses années.

Les défis sont particulièrement difficiles pour les films flamands qui n’ont d’espoir de se positionner sur la scène européenne ou internationale que dans le cadre de co-productions avec des partenaires étrangers. La dotation actuelle du le Fond audiovisuel Flamand (Vlaams Audiovisueel Fonds (VAF)) est de 12,5 millions d’euros, fonctionnement de sa propre structure compris. Une dotation entièrement alimentée par le gouvernement flamand, sans injection des recettes des cablo-distributeurs, par exemple (alors que la Flandre est autant câblé que la Wallonie). Près de 80% de ce budget est consacré à la production, tous genres et formats confondus : la fiction, par exemple, doit se contenter de 4,5 millions annuel. Quatre types de soutien peuvent être obtenues : écriture du scénario, développement de l’œuvre, production et promotion. Au total, cela doit permettre d’élaborer entre 4 et 8 longs de fiction par an. A épingler pour cette année, le nouveau Dominique Deruddere Lune de guerre [+lire aussi :
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mais aussi la sortie de premières œuvres comme The Intruder de Frank Van Mechelen ou Some One Else Happyness de Fien Troch.

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L’originalité du Fonds flamand réside dans le fait qu’il dispose d’une totale autonomie de décision dans ses choix de subsidiation. Pas de signature ministérielle, pas de Commission de sélection dont les membres sont nommés par l’autorité publique comme c’est le cas du côté francophone du pays ou dans la plupart des pays européens. Le Fonds a lui-même mis en place un comité de lecteurs externes (experts compétents dans le domaine de l’audiovisuel) qui cependant ne disposent pas seuls de la décision puisqu’ils remettent un simple avis commenté au directeur du Centre. A son tour celui-ci soumettra les suggestions à son Conseil d’administration qui a le pouvoir de décision finale. Au total, une grande souplesse et des décisions rapidement prises. Pour son responsable, Luckas Vander Taelen, ancien journaliste et ancien député européen, la notion de film commercial en Flandre est toute relative : "Il faut savoir rester réaliste et ne pas exiger d’un film flamand des recettes commerciale phénoménales. Cependant, notre vocation spécifiquement culturelle ne doit pas nous empêcher non plus d’accorder de l’importance à la bonne gestion d’une production. Notre Conseil d’administration, composé plutôt de gestionnaires que de culturels y est particulièrement attentif. Mais il est certain que nous ne fonctionnons pas non plus comme le fonds wallon Wallimage. Un film belge francophone qui viendrait effectuer un tournage à Anvers par exemple n’obtiendrait pas, ipso facto, notre aide. Pour cela, il faut une implication réelle d’une participation spécifiquement flamande du point de vue des équipes techniques, du casting, etc. " Mais, l’on songe actuellement très sérieusement dans les instances politiques de décision à créer l’équivalent flamand d’un fonds spécifiquement économique comme Wallimage. Un fonds qui fusionnerait, par exemple, quelques petits fonds locaux déjà mis en place par certaines villes flamandes. Les oeuvres belges bi-communautaires sont d’ailleurs soutenues selon les mêmes critères d’implication des équipes flamandes : Ultranova [+lire aussi :
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de Bouli Lanners, Friday or Another Day (thème de Robinson) de Yvan Lemoine ou encore Bunker Paradise [+lire aussi :
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de Stephane Liberski….

Le Fonds flamand a également repris sous son ombrelle Flanders Image, l’organe de promotion du cinéma flamand dans le pays comme dans les marchés internationaux, dont ceux du Festival du Film et du MIP à Cannes, celui de Berlin et bien évidemment celui de Rotterdam.
Une petite partie du budget du fonds (un million d’euros) est encore destiné à la formation professionnelle sous forme d’ateliers de production, de bourses d’études. Il a choisit cependant de se cibler sur des projets à collaboration internationale permettant à de jeunes cinéastes d’acquérir une expérience très concrète. Et enfin quatrième et dernier volet de son champ d’action, la recherche dans le domaine audiovisuel, bien qu’ici la modestie actuelle du budget ne lui permet, pour l’instant, que de soutenir l’une ou l’autre étude pratique, comme par exemple, un état des lieux du cinéma d’animation avec l’Université d’Anvers.

En place depuis peu, le VAF peut déjà se réjouir d’un fleuron: De Zaak Alzheimer [+lire aussi :
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(La mémoire du Tueur) de Erik Van Looy , une adaptation du roman de Jef Geeraerts, qu’il a aidé vient de voir ses droits rachetés par Focus Features pour un remake américain...

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