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UK - Isle of Man, Entretien

par 

Entretien avec Hilary Dugdale, Directrice artistique de l'Isle of Man Film Commission


Cineuropa: Quand avez-vous commencé à investir dans les longs-métrages, quel est votre budget annuel et quelle part de ce budget consacrez-vous chaque année au financement de longs-métrages?
Hilary Dugdale : Quand l'île de Man s'est tournée vers le soutien aux films, en 1995, les aides accordées, pour la plupart, ont pris la forme d'un crédit d'impôt de 20%. En 1997, nous avons créé le Fonds pour le Cinéma et la Télévision; depuis 2002, il existe un Fonds de développement des médias (Media Development Fund - MDF). Le MDF est doté d'un fonds de roulement annuel d'environ 23 millions de livres qui proviennent du gouvernement local, même si le soutien au cinéma ne fait pas partie des rubriques fixes inscrites au budget. Ces deux dernières années, le fonds a soutenu les longs-métrages pour 70%, contre 30% seulement consacrés aux téléfilms. 25% du budget de chaque film soutenu sont versés sous la forme d'un investissement sur les bénéfices, avec possibilité de rembourser pour racheter nos parts. Il n'y a pas de plafond pré-établi, mais la plus grosse production sur laquelle nous ayons jamais investi, c'est Thomas and The Tank Engine (1999), qui avait un budget de 21 millions de livres. Pour l'instant, le système des remboursements fonctionne très bien. À présent, nous sommes autonomes, et réinvestissons nos profits dans le fonds. En 2004, nous avons investi dans 10 longs-métrages.

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Quel critère principal doit satisfaire un film pour que vous investissiez?
50% au moins des images doivent être tournées sur l'île, et 20% du budget de base doit aller à des sous-traitants locaux. Au-delà de cette obligation, nous prenons en considération le scénario, les producteurs. Le potentiel du film à une large diffusion est également un élément essentiel. C'est moi qui évalue les films à soutenir sous l'angle artistique, et mon collègue Steve Christian juge des aspects commerciaux.

Quels avantages un réalisateur peut-il trouver à tourner sur l'Île de Man?
Avant tout, le fait que nous investissons dans le film, apportant jusqu'à 25% du budget. Ensuite, la diversité des sites, le bon accueil des autorités locales et des habitants, ainsi que 3400 m2 de studios. Les infrastructures proposées ne cessent de s'enrichir.

Quels sont vos objectifs pour les prochaines années?
Nous souhaitons maintenir cette moyenne de 10 à 12 productions soutenues chaque année. Chaque film alimente l'économie locale à hauteur d'environ 750 000 livres, amenant sur l'île pour au moins un mois une équipe de 100 personnes, ce qui profite à l'ensemble de l'économie. Nous voulons aussi, à l'avenir, nous lancer progressivement dans l'animation. Jusqu'à présent, nous avons fait des choix de films pertinents, non seulement d'un point de vue économique mais également du côté de la critique: en effet, On a Clear Day a fait l'ouverture du festival Sundance l'année dernière, et Chromophobia va être projeté en sélection officielle hors-compétition à Cannes, où nous présenterons également, sur le marché, en séance spéciale, The Libertine [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, avec Johnny Depp et John Malkovich.

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