05/09/2005

Mater natura est un véritable hymne au travestissement humain et cinématographique, seul et unique film Italien sélectionné dans la section "Semaine Internationale de la Critique" à Venise. Travestissement humain dans la mesure où le film raconte l'histoire d'un jeune transsexuel, Desiderio (Maria Pia Calzone), et se déplace dans la communauté magmatique trans-napolitaine. Cinématographique, dans le sens où il gravite également entre différents genres et accueille l'alchimie des nuances et des principes variés qui reposent à la base du sentiment du travestissement.

C'est ce qui semble être l'intention du réalisateur Massimo Andrei, qui nous vient du théâtre, et qui en est à son premier long métrage, et du producteur Umberto Massa, qui, avec sa Kubla Khan a réalisé de petits bijoux tels que Lacapagira de Alessandro Piva et Pater Familias de Francesco Patierno. "Le fait de n'avoir réussi à obtenir aucun type d'aides de l'Etat ne m'a pas arrêté", déclare Massa. "Comme pour mes autres projets, je suis allé de l'avant et j'ai réalisé ce film par mes propres moyens, confiant en la valeur du projet".

Mater natura est une histoire "d'amour et de rachat social" (définition du cinéaste) qui vise à amuser et surprendre, mais qui s'inspire un peu trop de Almodovar, Stephan Elliot (Priscilla), Sébastien Lifshitz (Wild Side), Gabriel Baur (Venus Boy), Tonino De Bernardi (Rosatigre) et Beeban Kidron (A Wong Foo, grazie di tutto! Julie Newmar - To Wong Foo Thanks for Everything, Julie Newmar) pour véritablement innové en la matière.

(Traduit de l'italien)