22/09/2005

Malgré quelques sujets de satisfaction, les chiffres confirment que le cinéma italien a besoin de soutien et d'attention. Le "Rapport 2000-2004" sur l'industrie du cinéma, présenté aujourd'hui par l'Observatoire de l'Audiovisuel de Cinecittà Holding, met à la disposition du public "une photographie enfin claire et fidèle aux faits", selon les mots di Directeur Général Alessandro Usai. Ce "livre blanc" est sans précédent en Italie; c'est la première fois que des données provenant de sources officielles comme la SIAE, le département Cinéma du Ministère de la Culture, Univideo, Nielsen Agb, Cinetel et Mediasalles, sont collectées et mises en parallèle. C'est aussi pour cela que la présentation de ce rapport a attiré un grand nombre d'opérateurs du secteur et a suscité un vaste débat.

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Parmi les faits les plus frappants relevés par ce rapports, il y a avant tout la croissance du marché du homevideo, entraîné par le succès du DVD, qui en 2004 a rapporté plus de 900 millions d'euros, c'est-à-dire beaucoup plus que les recettes en salle (660 millions en 2004).
Le nombre d'écrans disponibles en Italie a augmenté de 27% en cinq ans, mais cette augmentation n'a pas été accompagnée d'une hausse proportionnelle des ventes de tickets, qui a diminué de 12% dans le même temps. L'offre de nouveaux films a également baissé sensiblement.

Les films américains restent les plus projetés mais ils enregistrent une baisse de 8,33%, tandis que le nombre de film français, allemands et espagnols distribués augmente. Les films italiens projetés en salle a également gagné 9,11% malgré la légère baisse de 2004.
Il se produit chaque année 130 films italiens, dont 41 co-productions. Les co-productions font monter le coût moyen d'un film de 82%. L'investissement italien tend à baisser (il ne dépasse pas 55% du total du budget) et si les co-productions se multiplient, la participation italienne est le plus souvent minoritaire. Un tiers des co-productions sont réalisées avec la France. Les autres partenaires privilégiés sont l'Espagne, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
Les opérateurs actifs en termes de distribution sont une quarantaine, mais plus de 55% des recettes revient à seulement 4 d'entre eux.
Enfin, le rapport TV-cinéma dénote une crise: de 2000 à 2004, le nombre de films nouveaux retransmis diminue systématiquement. Seuls 3% des films italiens qui passent à la télévision sont inédits.
Ce rapport deviendra annuel à partir du printemps 2006, et concernera aussi la télévision payante et le cinéma en ligne.

(Traduit de l'italien)