email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FESTIVALS Belgique

L'Enfer : Trois couleurs pour trois soeurs

par 

Le Festival du Film Francophone de Namur a ouvert ses portes ce week-end, célébrant cette année son 20ème anniversaire tambour battant. Avec un riche programme (lire l'article) et de nombreux invités, la cérémonie d'ouverture présentait en avant première en Belgique le second long métrage du réalisateur bosniaque, et désormais belge, Danis Tanovic.

Ecrit par le scénariste de Krzysztof Kieslowski , Krzysztof Piesiewicz, avec le réalisateur lui-même de son vivant, L'Enfer [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
est le premier épisode d'une trilogie dont "Le Paradis" a déjà été adapté à l'écran par Tom Tykwer (Heaven, 2001). Alors qu'il s'était intéressé au moment de tourner son premier film au "Purgatoire", Tanovic explique, non sans humour : "Je me suis ensuite marié, j'ai eu trois enfants. Mes préoccupations ont changé. J'ai quitté l'univers de la guerre pour l'enfer". Et son film enfourche un virage : abandonnant le monde burlesque et absurde des frères ennemis de No Man's Land, il observe à la loupe les déchirures et les obsessions de trois femmes.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

L'Enfer mêle la vie de trois sœurs qui ne se parlent plus et traversent chacune de leur côté un désert affectif et une solitude sans pareille. Tandis que Sophie (Emmanuelle Béart au sommet d'elle-même) hante un appartement rouge sang, tourmentée par la jalousie que lui inspire son mari (Jacques Gamblin), Anne, à l'écharpe verte (Marie Gillain), tente de reconquérir son amant (Jacques Perrin) marié ailleurs. Enfin, Céline (Karin Viard), pâle, aux yeux bleus, timide et seule, s'occupe de leur mère (Carole Bouquet), handicapée et réduite au silence. Le destin de ces trois jeunes femmes se noue autour d'un instant du passé que l'arrivée d'un jeune homme (Guillaume Canet) finira par mettre en lumière. Faits de longs panoramiques qui suivent ces actrices et de gros plans qui scrutent leurs émotions, L'Enfer alterne des séquences oniriques avec des plans d'ensemble où se perdent les personnages. Sur ce scénario où se retrouve les thèmes chers au réalisateur polonais (la culpabilité et le pardon, le poids du passé et la désertion du sens, la solitude et l'incommunicabilité), Tanovic tisse les trois actes d'un opéra baroque, luxuriant et cruel. Et s'il frôle parfois l'emphase, c'est avec maestria et lyrisme qu'il endosse pleinement l'héritage de Kieslowski, à qui le film est finalement dédié.

Coproduction "franco-italo-belgo-japonaise", comme l'annonce le générique, L'Enfer est produit par Tanovic lui-même, Cédomir Kolar (A.S.A.P Films), Marion Hänsel (Man's Film), les italiens de Sintra Film et les Japonais de Bitter End. Belga Film le distribuera en Belgique le 16 novembre, 01 Distribution en Italie et Diaphana en France le 30 novembre. Les ventes internationales sont aux mains de l'américain Focus Features.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy